La courbe de l'évolution des contaminations de la Covid-19 semble vouloir repartir en hausse. Cette semaine, les autorités sanitaires ont dénombré 103 nouveaux cas et un cluster intra-familial. Le préfet de Guadeloupe et la directrice de l'ARS demandent plus de vigilance.
C'est une petite accélération qui met les services de l'État et les autorités sanitaires en alerte. Cette semaine, 103 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés chez des résidents de la Guadeloupe contre 73 la semaine dernière. Si on ajoute les prélevèments positifs chez des Guadeloupéens en déplacement dans l'Hexagone, le nombre de cas s'élève à 133. Un nouveau cluster est apparu, visibilement d'origine intra-familiale. Les hospitalisations, en revanche, demeurent stables et le décès d'un homme de plus de 80 ans est à déplorer.
Des prélèvements suspects
En plus de l'augmentation du nombre de cas, les autorités sanitaires sont inquiètes de l'apparition de prélèvements qui pourraient indiquer la présence en Guadeloupe de variants de la Covid-19. Une dizaine d'échantillons sont partis en France, au centre national de référence, pour être analysés plus finement. Dans le doute, le renforcement de l'application des mesures barrière et de la distanciation sociale est plus que jamais encouragé. Valérie Denux a rappelé l'importance de ne porter que les masques dont l'efficacité contre le virus est prouvée tels que les masques chirurgicaux ou les masques en tissu répondant à la norme Afnor 1.
Renforcer la campagne de vaccination
Contre le virus et ses potentiels variants, une seule réponse viable selon l'ARS : la vaccination. Valérie Denux s'est dit satisfaite de l'accélération de la vaccination puisque désormais 3 593 Guadeloupéens ont reçu leur injection aux divers centres qui leur ont été indiqués. Pour rappel, le premier palier de vaccination avait été fixé à 5 500, or pour assurer un meilleur contrôle de la circulation du virus, 70% de la population doit être vaccinée. Mais pour l'heure, selon une étude commandée par l'agence, seuls 20% des Guadeloupéens se disent volontaires pour recevoir une injection dans les meilleurs délais. Les autres déclarent vouloir attendre ou sont clairement hostiles à la vaccination.
Pas de mesures supplémentaires
Alexandre Rochatte, le préfet de Guadeloupe, n'a pas jugé utile, pour l'heure, de renforcer les mesures de lutte contre le virus. Celles actuellement en place restent "pertinentes". Cependant, les vacances de carnaval sont sous haute surveillance. Jusque-là, les groupes ont plutôt bien appliqué le protocole sanitaire et respecté la charte d'engagement qu'ils ont signé. Mais les vacances et les jours gras approchant, les tentations de sorties sur la voie publique pourraient être plus fortes. Contre cela le préfet avertit, "les groupes qui se retrouveront sur la voie publique seront verbalisés et dispersés par les forces de l'ordre."
Enfin, au regard de la menace des variants qui pèse sur la Guadeloupe, des motifs impérieux de déplacement risquent d'être instaurés très prochainement pour les voyages vers la Martinique, seule destination épargnée jusque-là.