À Basse-Terre, comme au Moule, de nombreux citoyens, de tous âges, venus honorer la mémoire des anciens combattants qui se sont sacrifiés pour la France.
Ce jour férié, instauré en 1922 pour célébrer la victoire et la paix, est depuis 2012 également l'occasion de rendre hommage aux soldats morts pour la France dans tous les conflits, y compris les opérations extérieures.
Pour de nombreux Guadeloupéens, ces cérémonies représentent un moment solennel de mémoire collective, un hommage à ceux qui ont payé de leur vie pour la paix.
À Basse-Terre, sur le champ d’Arbaud, où trône un imposant monument aux morts de la Grande Guerre, l’émotion était au rendez-vous.
Enfants, jeunes, familles, et représentants des services de secours, comme la Protection civile, la Croix-Rouge et les pompiers, étaient rassemblés aux côtés des troupes militaires.
C'est ici que chaque année, se tiennent les cérémonies officielles.
Pour le Contre-amiral Nicolas Lambropoulos, commandant supérieur des Forces armées aux Antilles, ce devoir de mémoire est essentiel.
La mémoire, elle irrigue notre vie d’aujourd’hui... Elle nous rappelle que la paix est précieuse, et que le sacrifice de ces militaires et de tous ceux qui ont suivi au cours des différentes guerres nous enseigne la valeur et le prix de la paix.
Contre-amiral Nicolas Lambropoulos, commandant supérieur des Forces armées aux Antilles
Le préfet de région, Xavier Lefort, a lui rappelé le lourd tribut payé par la France et la Guadeloupe dans ce conflit. Une guerre qui le touche aussi, personnellement.
La Première Guerre mondiale, avec plus de 9 millions de morts et disparus, a marqué profondément la France, endeuillant des familles qui, aujourd’hui encore, se souviennent de leurs ancêtres tombés au combat.
Sur le champ d’Arbaud, une revue des troupes, une remise de décorations, et le dépôt de gerbes devant la Flamme du Soldat inconnu ont été des temps forts de la cérémonie.
Au Moule, dans une ambiance tout aussi solennelle, les habitants ont rendu hommage aux jeunes hommes de la commune morts pour la France. Un à un, leurs noms ont été énoncés. Un moment fort en émotion.
Jean Anzala, premier adjoint au maire du Moule, a expliqué que la cérémonie visait à transmettre des valeurs de courage et de tolérance aux jeunes générations.
L’Armistice de 1918 a été signé la 11e heure du 11e jour, du 11e mois de l'année.