Deux axes ont été retenus par les états signataires de cet accord historique. Il s’agit d’abord de doubler les zones de récifs coralliens placées sous protection. On estime qu’actuellement 60 000 km2 de récifs font l’objet d’une politique effective de conservation.
À terme ce sont donc 120 000 km2 qui seront placés sous ce régime. Il se traduira par des réglementations locales et régionales en faveur notamment de la qualité des eaux côtières. Il s'agit aussi d'organiser la maîtrise des eaux d’assainissement et des rejets de substances chimiques dans le milieu marin dont l’effet délétère vient une nouvelle fois d’être documenté par les scientifiques de l’ANSES, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation, de l'Environnement et du Travail.
Pour David Booth, professeur d'écologie marine à l'université de technologie de Sydney, le premier levier pour l’amélioration de la qualité des eaux, ce sont toutes les initiatives visant à réduire l'utilisation des combustibles fossiles.
Le dérèglement climatique se traduit notamment par un réchauffement des eaux océaniques et leurs acidifications. Deux facteurs qui accélèrent le blanchiment des coraux.
En Guadeloupe par exemple, en ce moment les eaux de surface sont 2 degrés plus chaudes qu’à la normale et un épisode de blanchiment important touche actuellement la Floride.
L’autre axe de l’accord sera porté sur la restauration. En l’état, ce sont environ 10 500 km2 de récifs qui feront l’objet de ce type d’opération.