20 km de Paris : les femmes de la police nationale de Guadeloupe défendent leurs valeurs dans la capitale

Présentation des quatre fonctionnaires de police qui participent aux 20 km de paris, ce dimanche (photo du 05/10/2022).
C’est ce dimanche que se courent les "20 kilomètres pour l’égalité", à Paris. Cette compétition, plus qu’un évènement sportif, se veut vecteur de messages. Cette année, les participants, dont quatre policières de Guadeloupe, défendent l’égalité hommes/femmes et la diversité.

Quatre fonctionnaires de la Police Nationale de Guadeloupe, toutes membres de l’ "Association Femmes et police dans l’égalité et la diversité" (AFPED), doivent participer aux « 20 kilomètres pour l’égalité », qui sera disputée à Paris, ce dimanche 9 octobre 2022.

La délégation s’est envolée jeudi, pour l’Hexagone, dans le but de prendre part à cette course à pied sans pareille, puisqu’il s’agit de défendre de grandes causes.

L’égalité hommes/femmes et la diversité

Les agents locaux, plus que s’inscrire dans une action sportive, veulent défendre l’égalité entre hommes et femmes, ainsi que la diversité dans la police. L’équipe qui va représenter l’archipel est enthousiaste et fait preuve de détermination.

Oui, c’est un défi. C’est un défi à la foi sportif, mais aussi idéologique, puisqu’au-delà du sport nous irons à la rencontre de personnalités, pour parler de l’égalité entre les hommes et les femmes, pour parler de la diversité. Nous courrons avec des policiers de l’association Flag qui est une association LGBT. C’est vraiment l’ensemble des associations de la police qui se mobilisent et qui s’alignent sur ce principe d’égalité

Natacha Nestor, présidente de l'AFPED

L’AFPED a constitué une équipe d’une dizaine de coureurs. Outre les Guadeloupéennes, les autres co-équipiers sont issus de la police nationale, mais aussi du ministère de la justice, des pompiers et de l’association Flag. Cohésion, partage, fraternité et respect sont les valeurs qui les animent et les rassemblent.

Côté sport, l’équipe a un temps de référence de 2 heures. Un bon défi qui va de pair avec les valeurs défendues.

Mais ne nous y trompons pas : le sport est ici un vecteur pour faire passer des messages. En 2019, il était question de sensibilisation sur les suicides dans la police nationale ; à l’époque, sept Guadeloupéens étaient partis.

Qu’en est-il dans la police nationale de Guadeloupe

A propos de discriminations, nous avons voulu en savoir davantage sur la réalité de ce phénomène, au sein de la police nationale en Guadeloupe.

Selon Natacha Nestor, ce n’est pas une question de salaires, contrairement à ce qui peut être observé ailleurs ; les grilles de salaires sont là pour empêcher les inégalités, en fonction de l’ancienneté et du grade, explique-t-elle.

Par contre, oui, nous rencontrons des inégalités, bien sûr, en matière de promotion, même si les femmes sont très bien représentées chez les cadres, dans les catégories A. Et puis nous avons des problèmes d’inégalité pour l’accès à certains services, à certaines unités, notamment les unités d’intervention (CRS, CDI, etc.)

Natacha Nestor, présidente de l'AFPED

Pour autant, même s’il reste des portes à enfoncer, les femmes sont de plus en plus représentées dans l’ensemble des corps de la police nationale. L’AFPED milite en ce sens, en impliquant, dans des groupes de discussion notamment, des collègues hommes et des retraités.