Au Venezuela, on en revient encore pas tout à fait. Un événement qui tire à la manipulation politique secoue la classe politique d'un bord, comme de l'autre, pour des raisons différentes : un message posthume de Hugo Chavez est diffusé.
L'ombre de Chavez
Lorsqu'il était vivant, Hugo Chavez nourrissait un véritable amour des media : il aimait à intervenir souvent en radio, comme en télévision et l'on peut dire que les Venezuéliens ont tous la mémoire sinon de sa gestuelle, au moins de sa voix, si particulière. Alors, l'entendre de nouveau, après sa mort dans un message considéré comme posthume, affirmer « qu'il est vivant », tourne au sacrilège pour ses partisans et au théâtre pour ses opposants. Il y a, en tous cas, de quoi diviser encore la classe politique et, au-delà, le peuple lui-même.
"Je suis vivant"
Dans son message, la « voix » qui imite bien celle d'Hugo Chavez, s'adresse à son fère, Adan Chavez, à qui elle intime l'ordre de dire à tout le monde que : « je suis vivant et bien vivant ». Nicolas Maduro, le Président du pays, désigné par son prédécesseur Chavez, mais aussi élu, est intervenu en parlant « d'absurdité du procédé » et en accusant l'opposition d'outrage à la mémoire du défunt. Si le procédé peut surprendre, l'opposition répand l'idée que cela pourrait être l'une des facéties de Chavez.En tous cas, l'ombre d'Hugo Chavez règnera encore bien longtemps sur le pays.
Et ce nouvel épisode politique quelque peu "insolite", ne peut en aucun cas masquer les difficultés économiques du Venezuela qui, elles, sont bien réelles.