Union sacrée à la région autour du dossier de l'UAG

Lors de la plénière exceptionnelle qui s'est tenue hier à l'hôtel de région à Basse-Terre, une résolution pour le maintien des formations existantes en Guadeloupe a été votée à l'unanimité. Toutefois, comme convenu, la question de la gouvernance n'a pas été évoquée.
Les élus du conseil régional réunis hier ont montré une union sans faille sur le dossier de l'UAG. Pour rappel, cette plénière consacrée exclusivement à l'université avait pour but de jeter les bases d'un nouveau schéma de l'enseignement et de la recherche sur notre île. Si de nouvelle réunion doivent avoir lieu cette semaine avec la ministre Geneviève Fioraso sur l'avenir des trois pôles, la question de la gouvernance a été soigneusement évitée dans les débats à l'hôtel de région.

Privilégier la concertation et le dialogue

Dans un courrier paru il y a deux semaines, Josette Borel Lincertain avait clairement pris position en faveur de la mise en place d'une université de plein exercice en Guadeloupe. La présidente de région entendait ainsi répondre aux demandes de la majorité de la communauté universitaire locale. Depuis, la Guyane a annoncé son intention de prendre son indépendance à l'horizon 2016 et la question de l'organisation des pôles de Schoelcher, en Martinique, et de Fouillole, chez nous, fait débat. Sur l'île soeur, étudiants et professeurs se mobilisent pour le maintien d'une université commune. Ici, de nombreuses voix s'élèvent pour réclamer une université autonome de Guadeloupe.
Après les annonces sécessionnistes de la présidente de l'exécutif (qui n'était pas présente hier), la région appelle maintenant au dialogue et à la concertation. Jocelyn Sapotille, premier vice-président du conseil, Justine Bénin, deuxième vice-présidente et André Atallah, président de la commission enseignement supérieur au sein de la collectivité, ont lancé des concertations avec les différents acteurs du dossier. Des acteurs qui étaient d'ailleurs invités hier à cette plénière pour donner leur avis. La région joue désormais la carte de la discussion et Jocelyn Sapotille assure que les élus seront aux côtés des universitaires quelque soit leur choix.

Un accord sur le contenu

Comme prévu, le dossier de la gouvernance n'a donc pas été évoqué hier lors des débats et lors du vote. Le sujet de cette plénière était la mise en place d'un schéma pour la recherche et l'enseignement supérieur en Guadeloupe. Les conseillers régionaux ont donc adopté à l'unanimité une résolution demandant le maintien des formations existantes et des centres de recherche en Guadeloupe ainsi que la continuation des projets engagés comme la faculté de médecine ou la création d'une école d'ingénieur. Les élus entendent ainsi garantir une offre éducative de qualité dans l'archipel et répondre aux besoins et attentes des étudiants. Pour rappel, le pôle de Fouillole est aujourd'hui le mieux doté des trois pôles de l'UAG. Il rassemble la majorité des formations dispensées, 6000 des 13 000 étudiants de l'établissement et les trois quarts des laboratoires de recherche.
Une nouvelle réunion doit avoir lieu jeudi à Paris entre la ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, et les élus locaux sur ces questions. Des consultations ont aussi lieu sur le campus de Guadeloupe sur le sujet de la gouvernance de la nouvelle université.