Des étudiants de l'UAG dénoncent "un coup d'Etat"

Des étudiants présents lors de l'assemblée générale qui s'est tenue hier ont envoyé un courrier ce midi. Ils refusent de s'exprimer publiquement car ils craignent des représailles et dénoncent un vote anti-démocratique.
La consultation qui s'est tenue hier à l'UAG ne passe pas. Alors que des maîtres de conférence et des professeurs avaient dénoncé en off la forme de ce scrutin, nous avons tenté de joindre des étudiants qui y ont assisté pour les faire réagir ce matin. Ils disent craindre des représailles et ont donc préféré ne pas s'exprimer publiquement. Ils ont tout de même tenu à publier un communiqué où ils parlent d'un coup d'état fomenté par certains membres de la communauté universitaire.

Un "groupuscule" minoritaire

Dans ce courrier qui nous a été adressé, ces étudiants de l'UAG disent dès le début craindre des représailles compte-tenu de la pression qui pèse sur eux au sein de l'université.
Ils racontent ensuite le déroulement de ce rassemblement hier. Ils rappellent que l'assemblée générale avait uniquement pour but de restituer les travaux réalisés sur le campus et d'acter des grands principes de fond. A aucun moment il n'avait été prévu de parler de la forme. Pourtant après 4h de discussion apaisée et constructive, et alors que l'assemblée avait été levée, un "groupuscule composé de deux doyens, d'un maître de conférence en droit, d'un représentant étudiant et d'une élue du conseil régional" aurait harangué la foule pour l'inviter à voter un schéma de gouvernance "afin que ni Paris, ni la Martinique ne prenne de décision" à leur place.
Ce "groupuscule" que les étudiants accusent de tentative de "coup d'état" aurait également ajouté que "seuls les vrais guadeloupéens décident pour la Guadeloupe et que ceux qui s'en allaient n'étaient pas de vrais guadeloupéens".
Ce courrier indique toutefois que le choix acté par cette minorité n'est pas critiqué mais que c'est la forme anti-démocratique de la consultation qui est pointée du doigt.

Pas de motion ni de décision

Michel Geoffroy, le vice président du pôle Guadeloupe de l'UAG est revenu ce midi sur ces accusations. Il affirme que l'assemblée s'est bien passé et que l'accusation "anti-démocratique" est un peu forte. Il assure qu'aucune motion n'a été actée hier et que les débats ont uniquement conduit à la rédaction de principes comme cela avait été prévu initialement. Michel Geoffroy ajoute que le vote intervenu en fin de séance n'est qu'un indication demandée par certains membres de la communauté universitaire et qu'il ne sera pas suivi. Le débat sur la question de la gouvernance serait toujours ouvert.
Le vice-président du pôle Guadeloupe était l'invité du journal radio de Guadeloupe Première à 13H avec Franck Aristide :

Michel Geoffroy