Jacques Gillot demande des comptes à Josette Borel Lincertain

Jacques Gillot, président du conseil général de la Guadeloupe (à g) et Josette Borel Lincertain, présidente du conseil régional de la Guadeloupe (à d).
Le président du conseil général a adressé un courrier à la présidente du conseil régional pour avoir des informations sur l'avancée des résolutions prises lors du dernier congrès des élus et en particulier sur le projet guadeloupéen de société. 
Josette Borel Lincertain joue-t-elle la montre? C'est en tout cas ce que semble supposer Jacques Gillot. Le président du conseil général a envoyé un courrier à son homologue du conseil régional pour qu'elle lui fournisse des résultats concrets sur l'avancée du projet guadeloupéen de société notamment sur la question de l'évolution des institutions.

Un engagement pris

Jusqu'à la fin de cette année, c'est Josette Borel Lincertain qui était chargée d'appliquer les résolutions votées lors du congrès des élus puisqu'elle a présidé cette assemblée en 2013.
Lors de la dernière rencontre des conseillers généraux et départementaux, trois décisions avaient été actées dont la finalisation du projet guadeloupéen de société. Une finalisation qui devait passer par la concertation avec les associations contre la violence et la prise en compte des résultats d'un congrès consacré à cette thématique.
Un autre objectif avait été fixé avant fin 2013 : intégrer un volet sur l'avenir des institutions et sur la gouvernance au sein de ce projet guadeloupéen de société. Pour rappel, les présidents de la région et du département ne sont pas du même avis sur cette question. La première préconise le statu quo là où le second privilégie la mise en place d'une assemblée unique. 
Dans son courrier Jacques Gillot demande donc des réponses sur ces deux sujets puisque le mandat de présidente du congrès de Josette Borel Lincertain doit prendre fin dans 8 jours.

Ne pas se prononcer avant les municipales

Au sein du conseil général on soupçonne la présidente d'avoir tout fait pour ne pas se positionner sur ces dossiers sensibles avant les municipales de mars prochain. Le département accuse même Josette Borel Lincertain d'avoir bloqué le processus de consultation pour ne pas l'aborder avant les prochaines échéances électorales et le prochain redécoupage des cantons. Du côté de la région, on assure que ces accusations sont fausses. S'il y a un retard dans la finalisation des engagements c'est parce que l'exécutif attend encore les résultats des études lancées sur ces sujets.