Le Chikungunya continue sa progression aux Antilles

le moustique aedes aegypti
La cellule interrégionale épidémiologique a publié son dernier bulletin aujourd'hui. Saint-Martin et Saint-Barthélémy sont toujours confrontées à une épidémie de Chikungunya, la Guadeloupe et la Martinique sont en situation de vigilance.
Le Chikungunya continue sa progression aux Antilles. C'est la conclusion fournie par l'agence régionale de santé (ARS), l'institut national de veille sanitaire (InVS) et la cellule interregionale épidémiologique (CIRE) qui viennent de publier le dernier bulletin sur le virus dans nos départements. 

Situation d'épidémie à Saint-Martin et Saint-Barthélémy

Sur la partie française de l'île de Saint-Martin le nombre de cas confirmés approche de la barre des 100. En prenant en compte les cas probables mais pour lesquelles les résultats n'ont pas encore été fournis, 118 personnes auraient contracté la maladie dans la collectivité. L'île reste dans la phase 3a du programme de surveillance d'alerte et de gestion des épidémies (Psage) qui compte 5 phases. Cela veut dire qu'il y'a présence d'une situation épidémique caractérisée par des chaînes locales de transmission. Pour l'heure le virus se propage sur tout le territoire et trois foyers principaux ont été constatés à Sandy Ground, Oyster Pound et quartier d'Orléans.
La situation est la même sur la collectivité voisine de Saint-Barthélémy bien que le nombre de cas confirmés y soit bien moins important. 7 personnes ont effectivement développé le virus du Chikungunya et 2 cas probables sont toujours en attente de confirmation. La phase 3a du psage a été déclenchée lundi dernier à Gustavia.

Transmission modérée en Guadeloupe et Martinique

Chez nous 3 cas de Chikungunya ont été confirmés par le centre de référence de Marseille. Le bulletin de la CIRE indique que 2 de ces contaminations sont autochtones, cela veut dire qu'elles proviennent de moustiques porteurs du virus sur le territoire. Le troisième cas est la conséquence d'une piqûre survenue à Saint-Martin. Les résultats de 26 personnes aux symptômes suspects sont encore en attente d'examen. Face à cette situation, la phase 2 du psage a été déclenchée. Cela signifie qu'il y a une transmission locale mais modérée.
L'île soeur en est à la même graduation même si le nombre de cas confirmés y est beaucoup plus important. 13 personnes ont bel et bien été infectées par le virus du Chikungunya, 5 autres sont jugées comme probablement touchées et 43 cas restent pour l'instant suspects. 
Dans les deux îles, les autorités sanitaires tentent de stopper la diffusion du virus en s'attaquant aux foyers les plus importants.
En Guyane, un seul cas a été détecté et la contamination proviendrait de la Martinique.

Des chiffres sous-évalués

En raison de l'absence de certains médecins et de la non-transmission de résultats en ces périodes de fêtes, ces chiffres ne sont probablement pas complets. La CIRE n'a reçu que très peu de données pour la dernière semaine de décembre et n'a pas pu joindre tous les professionnels de santé. 
Si vous présentez les symptômes du Chikungunya (fièvres soudaines, douleurs articulaires, démangeaisons et irritations cutanées) rendez vous au plus vite chez votre médecin traitant. Continuez de vous protéger contre les moustiques et détruisez les gîtes larvaires dans votre environnement.