Les gendarmes de la brigade territoriale de Morne-à-L’Eau ont mis au jour le samedi 1er février une importante activité de mareyage illégale destinée à commercialiser du lambi vraisemblablement d’importation
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Les enquêteurs ont constaté un travail de reconditionnement en plein air, sur une bâche, de plusieurs centaines de kilos de lambis congelés.
Les opérations de contrôle menées par les services de l’État vont se poursuivre dans les prochaines semaines afin de s'assurer de l'origine, et de la traçabilité des produits proposés sur l'ensemble de la filière. Ces contrôles sont coordonnés par la préfète dans le cadre du plan régional de contrôle des pêches maritimes (PRC) et du plan d'action de la mission inter-services de sécurité sanitaire des aliments (MISSA).
La saison de pêche et de commercialisation du lambi en frais a pris fin le 31 janvier dernier en Guadeloupe.
Danger sanitaire
Pour proposer des produits de la mer offrant toutes les garanties sanitaires, la préfecture rappelle que les entreprises de mareyage doivent avoir obtenu un agrément sanitaire auprès de la Direction de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (DAAF) et qu'elles ne peuvent s'approvisionner qu'en produits de la pêche achetés auprès de pêcheurs guadeloupéens régulièrement déclarés ou en produits importés légalement.Risques encourus
Pour s'assurer de la provenance des produits qu'ils achètent, les restaurateurs doivent demander aux mareyeurs auprès desquels ils s'approvisionnent de leur présenter leur agrément sanitaire. Les vendeurs et les acheteurs qui pratiquent un commerce illégal s’exposent à des peines pouvant aller jusqu’à 22 500 euros d’amende. S'agissant des importations illégales, des sanctions liées aux réglementations douanières ou sanitaires peuvent également être prononcées par les juridictions compétentes.Les opérations de contrôle menées par les services de l’État vont se poursuivre dans les prochaines semaines afin de s'assurer de l'origine, et de la traçabilité des produits proposés sur l'ensemble de la filière. Ces contrôles sont coordonnés par la préfète dans le cadre du plan régional de contrôle des pêches maritimes (PRC) et du plan d'action de la mission inter-services de sécurité sanitaire des aliments (MISSA).
Une concurrence déloyale
Les activités illicites liées à la pêche et à la commercialisation du lambi exercent une pression sur la ressource naturelle et concurrencent de manière déloyale la production des pêcheurs guadeloupéens. Le lambi est une espèce sensible, protégée par la convention de Washington qui réglemente depuis 1976 le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées. À ce titre, son importation est soumise à des déclarations spécifiques.La saison de pêche et de commercialisation du lambi en frais a pris fin le 31 janvier dernier en Guadeloupe.