Un navire a été contrôlé par les gendarmes dans le sud de la Désirade, vendredi dernier. Les trois hommes qui l’occupaient pêchaient illégalement du lambi. Un quatrième homme, perdu en mer, sera finalement retrouvé après une opération de recherche menée par le CROSS.
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Braconnage
Le navire contrôlé par les gendarmes de la brigade nautique de Pointe-à-Pitre comptait trois personnes, dont deux en combinaison de plongée.Certains marins n’étaient pas régulièrement enrôlés.
Les gendarmes ont par la suite plongé sur des bouées présentes à proximité. Ils ont relevé la présence de blocs de plongée et d’une cage contenant des lambis. Les blocs de plongée ont été saisis.
Le patron de l’embarcation de pêche a confirmé pêcher des lambis avec des plongeurs équipés de scaphandre autonome.
Un drame évité
Parmi les plongeurs, un manque à l’appel. Selon ses propres termes, le patron l’a tout simplement « perdu ».Il sera retrouvé à l’issue d’une opération de recherche coordonnée par le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage Antilles-Guyane. Cette opération a mobilisé l’hélicoptère de la sécurité civile, en plus des moyens nautiques présents en mer.
« L’or des mers »
Le coquillage fait l’objet de braconnage et d’importations illégales en provenance d’autres îles de la Caraïbe.Déjà le 1er février dernier une importante activité de mareyage illégale destinée à commercialiser du lambi d’importation avait été mise au jour par les gendarmes de la brigade territoriale de Morne-à-L’Eau.
Les contrôles coordonnés sous l’autorité de la Préfète, que ce soit en mer ou à terre, vont se poursuivre auprès des mareyeurs et des restaurateurs.
L’objectif est de ne pas dépasser un prélèvement raisonné de cette espèce sensible, très appréciée par les consommateurs mais protégée par la convention de Washington qui réglemente depuis 1976 le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées.
Le lambi, que dit la loi ?
« Conformément à l'arrêté 2002-1249 portant réglementation de la pêche maritime côtière dans les eaux du département de la Guadeloupe, la pêche du lambi n’est autorisée que du 1er octobre au 1er février afin de favoriser le bon renouvellement de ce coquillage. Par ailleurs, elle est réservée aux pêcheurs professionnels régulièrement déclarés auprès de la Direction de la mer. Enfin, l’utilisation de tout équipement respiratoire permettant à une personne immergée de respirer sans revenir en surface est strictement interdite dans le cadre de la pêche maritime.Il est rappelé que tout restaurateur ou mareyeur doit pouvoir justifier de la provenance des produits de la mer en produisant une facture détaillée.
Qu’il s’agisse de la pêche illégale du lambi ou de la détention illégale de ce coquillage les contrevenants s'exposent à des amendes administratives et pénales pouvant aller jusqu'à 22 500 € et six mois d’emprisonnement ».