Personnalités et associations se sont exprimées sur un droit à la réparation des descendants d'esclaves. Parmi elles, le CRAN ou Angela Davis...
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En ce mois de commémoration, la question des réparations est plus que jamais d'actualité. Citant le poète martiniquais Aimé Césaire, François Hollande, en 2013 parlait "d'impossible réparation", rejetant ainsi l'idée de réparations morales mais surtout financières.
Des déclarations qui n'ont pas découragé le CRAN.
Parmi les assignés, figure le baron Ernest-Antoine Seillière, ancien président du patronat français dont les membres de l'organisation estime être issue de la traite des Noirs. Il est poursuivi pour "crime contre l'Humanité et recel de crime contre l'Humanité".
Lors du rassemblement de dimanche, à Paris, Louis-George Tin a renouvelé sa demande d'excuses publiques au chef de l'Etat pour la responsabilité de la France dans la traite des Noirs.
Le pardon... Un passage indispensable également pour Luc Reinette. L'indépendantiste guadeloupéen dans une interview accordée à la 1ère.fr souhaitait que François Hollande demande pardon "au nom du peuple français pour les crimes commis dans le cadre de la déportation de millions d'infortunés".
Demande de réparation à nouveau écartée par François Hollande dans son discours lors de l'inauguration du Mémorial ACTe, dimanche. Pas de réparations financières, donc, mais une réparation morale... Pour Haïti...
Le pays attend donc avec impatience les prochaines déclarations du chef de l'Etat qui sera en Haïti, aujourd'hui.
Des déclarations qui n'ont pas découragé le CRAN.
Le CRAN assigne en justice des familles et des banques
Le 10 mai dernier, le Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) montait à nouveau au créneau, demandant réparation à des familles bordelaises et institutions bancaires. Le CRAN les accuse d'avoir profité de la traite négrière. "C'est le travail des esclaves qui a permis de constituer la Banque de France et c'est la Banque de France qui a permis de constituer la France" a déclaré Louis-Georges Tin, Président du CRAN.Parmi les assignés, figure le baron Ernest-Antoine Seillière, ancien président du patronat français dont les membres de l'organisation estime être issue de la traite des Noirs. Il est poursuivi pour "crime contre l'Humanité et recel de crime contre l'Humanité".
Lors du rassemblement de dimanche, à Paris, Louis-George Tin a renouvelé sa demande d'excuses publiques au chef de l'Etat pour la responsabilité de la France dans la traite des Noirs.
Le pardon... Un passage indispensable également pour Luc Reinette. L'indépendantiste guadeloupéen dans une interview accordée à la 1ère.fr souhaitait que François Hollande demande pardon "au nom du peuple français pour les crimes commis dans le cadre de la déportation de millions d'infortunés".
Un pardon indispensable
Un avis également partagé par Elie Domota. Le porte-parole du LKP a lui aussi interpellé le Président de la République lors de son passage en Guadeloupe. Le porte-parole du LKP estime que "toute chose mérite réparation"... Pour lui, le temps n'atténue pas en rien les blessures de l'esclavage, "un crime contre l'humanité est imprescriptible".Demande de réparation à nouveau écartée par François Hollande dans son discours lors de l'inauguration du Mémorial ACTe, dimanche. Pas de réparations financières, donc, mais une réparation morale... Pour Haïti...
Quelle réparation pour Haïti ?
S'adressant au Président Michel Martelly, le chef d'Etat avait déclaré : "Quand je viendrai à Haïti, j'acquitterai à mon tour la dette que nous avons". Déclaration accueillie avec enthousiasme par les Haïtiens, persuadés que ce sont les 17 milliards d'euros, versés à la France après l'indépendance au XIXème siècle, qui ont plongé le pays dans la pauvreté. C'était le prix à payer pour sortir de l'isolement sur la scène mondiale. Il s'agissait également d'indemnités remises aux anciens colons.Le pays attend donc avec impatience les prochaines déclarations du chef de l'Etat qui sera en Haïti, aujourd'hui.
Des services et des opportunités comme réparations
La réponse serait peur-être ailleurs. C'est en tout cas, ce que pense Angela Davis. L’icône de la lutte pour les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis dans les années 70, a également une position sur les réparations. Pour elle, elles ne doivent pas se matérialiser en argent mais plutôt en service accessible à tous. Elle l’a dit est à Steeven Gnipate, a Nantes, lors des commémorations du 10 mai à Nantes…Angela Davis