Boris Carène passe une matinée tranquille et conforte même son maillot jaune à l’issue de cette 5ème étape
Le leader de l’ASBM n’a pas à forcer son talent pour défendre son paletot jaune. Aucun de ses adversaires ne tente de contester sa suprématie tout au long des 147,700 km entre Vieux Habitants et Goyave. Boris Carène a même l’outrecuidance de se classer 3ème du sprint massif Final. Ce qui lui permet de glaner quatre points de bonification. Désormais son rival immédiat, Damien Monier de l’équipe Bridgestone, lui concède 1mn25s.
Hache de guerre momentanément enterrée. Très peu d’escarmouches
C’est un peloton docile qui accompagne Carène et ses coéquipiers lors de l’ascension des deux mamelles et des deux escalades de la côte de Vernou, à Petit –Bourg.
Seuls des coureurs mal classés obtiennent leurs tickets de sortie dans les mamelles et forment une avant –garde sans danger pour les meilleurs. Ils ont pour nom Thomas LEBAS et Kohei Uchima de l’équipe Bridgestone, Alexis Dulin du team Pro et Hernan Parra Suarez,le colombien du Vélo Club Grand Case de St Martin. La petite cohorte s’effiloche progressivement avant que les deux dernières unités ne soient reprises par le peloton.
Parra Suarez. Abominable suceur de roue
L’inertie du sociétaire du VCG contribue à constamment désorganiser l’échappée des quatre téméraires. Top souvent occupés à négocier, discuter, sermonner, Ils ne parviennent pas à se mettre à l’abri d’un peloton dont ont peut prévoir qu’il sonnera la charge tôt ou tard. C’est chose faite dans les 10 derniers kilomètres.
Joann Ruffine. Chapeau bas !
Ruffine aura encore été constamment au charbon pour protéger son leader et ami d’enfance Boris Carène. Le puissant routier sprinter s’est transformé en baby-sitter Tout-terrain. Il est aux avant-postes, sur le plat comme en montagne, faisant le ménage et veillant toujours à ce que Carène soit directement dans son sillage. Difficile de trouver meilleur équipier modèle.
Le culot des jeunes et… de Carène
Cédric Eustache de la sélection de la Martinique fait encore une belle course. S’il échoue dans ses deux tentatives de sortie du peloton à Vernou, il y parvient en fin de parcours pour intégrer en costaud et en solitaire l’échappée du moment. C’est ensuite au tour de Kéran Barolin, de l’U.V. Nord, de tenter crânement sa chance avant d’être repris à cinq cents mètres de la ligne d’arrivée. Le sprint final massif est remporté par un autre jeune Kévin Francillette de l’équipe abymienne du VO2C, entraînée par Georges Balta et père putatif de Kévin. Stéphane Larochelle, autre jeune licencié au Vélo Club de Trois Rivières se classe deuxième.
En décidant de disputer le sprint, Boris Carène a pris des risques calculés qui se sont avérés payants en lui assurant le podium.