« Aujourd’hui, on est là pour montrer au public les oiseaux migrateurs qui passent par la Guadeloupe, » explique la Présidente de Amazona, sous le vent fort qui lève les vagues dorées de la Pointe des Châteaux, « on a mis à l’honneur cette année un oiseau minuscule : le bécasseau semi-palmé. C’est un grand migrateur qui vient du Canada et qui y retourne après avoir passé l’hiver chez nous. »
Il y a 278 espèces d’oiseaux observées en Guadeloupe, 80 nichent dans l’archipel toute l’année, et un peu moins de deux cents sont des espèces d’oiseaux migrateurs, souvent très rares.
L’étude des oiseaux permet de révéler la biodiversité mais aussi l’impact des pollutions sur le monde animal et donc ses conséquences sur les humains.
Anthony Levesque est le seul ornithologue professionnel de l’Archipel. Il est en Guadeloupe depuis 17 ans. Il compte, bague, rédige des études d’impact. Ces temps ci, trois fois par semaine, Anthony compte les hirondelles à ventre blanc
« Il y a un dortoir qui se forme tous les soirs pendant la période de l’année où elles sont là, raconte Antony, et comme ce sont des insectivores, on sait que les mangeurs d’insectes sont les meilleurs indicateurs car quand il ya beaucoup d’insectes c’est un signe évident qu’il ya moins de pollution. Ils sont sensibles aux produits chimiques, aux pesticides évidemment. Ils font partie des oiseaux qu’on aime le plus suivre… »
Mais cette année est mauvaise pour les hirondelles pointoises. Peu d’entre elles sont rentrées du Brésil : mauvaise alimentation ? Pollution ? Intempéries ? Les ornithologues enquêtent. Tout comme ils enquêtent sur un mystérieux oiseau guadeloupéen porté disparu depuis deux cents ans et qu’on aurait aperçu sur la mer…Une sorte de Dodo de la Réunion revenu à la vie…Le Monde des oiseaux de Guadeloupe est encore plein de mystère.