24 Heures du Mans : des secouristes guadeloupéens mobilisés

Quelques-uns des bénévoles de l'association
C’est une lourde tâche qui attend quinze Guadeloupéens : une délégation de secouristes de l’antenne régionale de l'UNASS doit prendre part aux mythiques 24 Heures du Mans, mi-juin prochain, côté postes de secours. Ils devront être opérationnels, en cas d’incident ou d’accident, lors de cet évènement suivis par le monde entier.

Pour la première fois, une délégation de quinze Guadeloupéens membres de l’Union nationale des associations de secouristes et sauveteurs (UNASS) partira aux 24 Heures du Mans, cette année. Cette équipe va encadrer la mythique épreuve automobile et, donc, renforcer la cellule opérationnelle nationale de l’UNAS, sur place.

Le départ de l’archipel est prévu le 5 juin prochain, pour une course programmée les 10 et 11 juin prochains.

Des secouristes... mais aussi des sportifs

L'UNASS, structure associative, intervient dans trois domaines : la formation de formateurs de secourisme pour des interventions en entreprises ou à destination du grand public, le secourisme en lui-même lors d’événements divers, ainsi que le soutien et la solidarité envers les populations à la demande des pouvoirs publics.

Le président de l’UNASS-Guadeloupe explique en quoi cet organisme se distingue des autres, en matière de secourisme et de solidarité :

On est agréé de sécurité civile, donc on intervient sur les postes de secours de petite, moyenne et grande envergures. On est beaucoup sur les évènements sportifs, mais pas que (...) On a à cœur de mettre en place des postes de secours adaptés (...). Les fractures, les arrêts cardiaques, ça se produit sur le parcours, donc on a des sportifs dans l’équipe, de très très bons sportifs et sportives, qui suivent les parcours.

Julien Melin, président de l’UNASS-Guadeloupe

L’UNASS est présente en Guadeloupe depuis 2 ans. L’antenne régionale est basée à Petit-Pérou, aux Abymes. Elle compte actuellement une trentaine de bénévoles actifs.

Une délégation guadeloupéenne aux 24 Heures du Mans

Douze jeunes âgés de 18 à 25 ans et trois chefs d’équipe en provenance de Guadeloupe vont donc encadrer les 24 Heures du Mans.

Ce projet a pu aboutir grâce au coup de pouce d’un sponsor (un assureur), de la Ligue guadeloupéenne de judo, de l'Agence de l'Outre-mer pour la mobilité (LADOM) et de la Direction régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et au sport (DRAJES).

Pour la délégation guadeloupéenne, cette nouvelle mission est synonyme de gros test.

L’idée des 24 Heures du Mans, c’est de se confronter aussi à un évènement de plus grande ampleur, avec des dispositifs dont on n’a pas l’habitude, en Guadeloupe ; du transport de victimes, par exemple, on ne sait pas faire aujourd’hui.

Julien Melin, président de l’UNASS-Guadeloupe

Jordan ne manquerait l’expérience sous aucun prétexte. A 19 ans, il est étudiant en informatique et termine son service civique à l’UNASS-Guadeloupe :

Partir en France ! Déjà que je ne suis jamais parti en France, je n’ai jamais pris l’avion, c’est déjà quelque-chose d’incroyable ! Et, là, aller faire un grand évènement comme ça, un évènement mondial, c’est quelque-chose d’incroyable pour moi !

Jordan, bientôt bénévole de l’UNASS-Guadeloupe

Jordan, bientôt bénévole de l’UNASS-Guadeloupe

Les bénévoles qui partent au Mans sont tous étudiants, comme Jordan. En plus des trois chefs d’équipe, ils seront encadrés sur place par les équipes nationale de l’UNASS.
Tous sont plus ou moins conscients de ce qui les attend.

Il peut y avoir des petits malaises parce qu’il fait chaud par exemple, quelqu’un qui se prend une barre en fer dans le bras... quand on est sur des postes plus avancés du circuit, une voiture peut s’écraser dans un mur... ça peut aller vraiment loin !

Jordan, bientôt bénévole de l’UNASS-Guadeloupe

Sur le 24 Heures du Mans auto, donc la course sur laquelle on sera, il va y avoir des équipes dédiées sur la désincarcération ; donc, il y a des personnes qui sont professionnelles dans leur domaine. Nous, ce sera vraiment de l’assistance aux personnes, côté public comme côté coureurs.

Julien Melin, président de l’UNASS-Guadeloupe

Ce sera l’occasion aussi de préparer un autre gros événement : les JO Paris 2024. Une délégation de secouristes guadeloupéens de l’UNASS doit partir, l’année prochaine, dans la capitale, pendant 2 mois.

Une épreuve mythique qui fête ses 100 ans

Les 24 Heures du Mans, c’est la quatrième manche du Championnat du Monde d’endurance de la Fédération internationale de l’automobile (FIA). On parle, cette année, de "La course du siècle", dans la mesure où l’épreuve, lancée en 1923, fêtera son centenaire les 10 et 11 juin prochains.

62 voitures seront en lice et 186 pilotes se relaieront. Plus de 250.000 spectateurs sont attendus, pour assister à la confrontation entre les plus grandes marques, sur un circuit routier, au Sud de la ville du Mans, durant 24 heures d’affilée.

Pour les secouristes engagés, les chiffres peuvent donner le tournis.

(...) 6 jours de postes de secours 24h/24 (il y a des systèmes de relève), 4 concerts avec des artistes internationaux, 70 secouristes de l’UNASS et un peu plus de 150 secouristes, d’une manière générale, avec les autres associations, plusieurs dizaines de médecins, plusieurs dizaines d’infirmiers sur place aussi, à peu près une quinzaine de véhicules et d’ambulances de transport de victimes (...).

Julien Melin, président de l’UNASS-Guadeloupe

Cet évènement sera retransmis dans le monde entier.