A l'occasion de la Journée du 8 mars, le gouvernement se fixe comme objectifs : la santé, l'égalité économique et professionnelle et la culture de l'égalité

Journée Internationale des droits des femmes
C'est lors du Conseil des Ministres qui se déroulait la veille de cette date symbolique que le gouvernement a tenu à récapituler les actions menées par lui, au cours des deux quinquennats d'Emmanuel Macron, en faveur des droits des femmes érigées comme grande cause nationale. Et après avoir rappelé les étapes déjà franchies dont la dernière aura été l'inscription du droit à l'IVG dans la constitution, le gouvernement annonce déjà les perspectives qu'il souhaite réalisées d'ici à la fin de second quinquennat : La santé, l'égalité économique et professionnelle, la culture de l'égalité

Pour le gouvernement, les prochaines étapes à engager sont celles liées à une meilleure prise en charge et un meilleur accompagnement de la santé des femmes aux âges clés de leur vie. Que ce soit par le biais de la lutte contre l’infertilité, avec les bilans de santé à 25 ans annoncés par le président de la République, de la prise en charge de l’endométriose, menée par le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention, ou encore du travail engagé sur les moyens de mieux adapter la médecine aux différences sexuelles et aux biais de genre, notamment dans le cadre des essais cliniques mais aussi pour le diagnostic et la prise en charge de certaines pathologies.

L’égalité économique et professionnelle

Pour le gouvernement, l’égalité professionnelle réelle, c’est celle qui garantit l’émancipation. Pourtant, les femmes continuent à avoir des revenus 24% inférieurs à ceux des hommes. De ce fait, l'Etat va lancer un travail d’expertise afin d’objectiver les écarts de salaire entre les femmes et les hommes dès la première embauche, mais aussi, de lutter efficacement et dès la racine de la vie professionnelle contre les inégalités professionnelles.

A ce titre, c'est d'abord au sein de la fonction publique que l’État,compte donner l'exemple : c’est pourquoi elle s’est également dotée d’un index de l’égalité professionnelle rendu obligatoire par la loi du 29 juillet 2023 visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique, dont les premiers résultats viennent d’être publiés pour l’ensemble des ministères. Cette même loi prescrit l’élargissement du dispositif de nominations équilibrées (DNE) aux postes d’encadrement supérieur : si le taux d’au moins 40% de primo-nominations de femmes dans ces postes est désormais dépassé, la cible devient 50% d’ici le 1er janvier 2026.

Enfin, le gouvernement rappelle que l’égalité professionnelle ne pourra être atteinte sans qu'un travail en profondeur ne soit mener sur les questions de parentalité, la parentalité étant l'un des freins majeurs pour la carrière des femmes.

Emmanuel Macron a déjà annoncé une réforme du congé de naissance qui sera mise en place l’année prochaine : c’est l’un des enjeux du travail global qu'il souhaite conduire sur une meilleure implication des deux parents à l’arrivée de l’enfant. 

La culture de l’égalité

Dans ce domaine, le gouvernement souhaite mener un travail à la racine, dès l’école, dès le plus jeune âge, en promouvant une culture de l’égalité, du respect de l’autre et de soi-même, que les plus jeunes ne se retrouveront plus enfermés dans des conditionnements de genre.

C’est l’objet du quatrième et dernier axe du plan, qui prévoit notamment la diffusion à l’école de cette culture de l’égalité avec plus de 600 établissements labellisés égalité, mais aussi en améliorant la formation des professionnels au contact des plus jeunes, que ce soient les professionnels de la petite enfance ou de l’enseignement.

C’est aussi ce qui permettra de mettre fin au conditionnement trop souvent genré des plus jeunes quant à leur avenir et leur choix de carrière, avec des petites filles dans les métiers de l’humain et les petits garçons dans les métiers scientifiques. L’objectif est d’accompagner notamment 10 000 jeunes femmes dans les métiers de la tech.