C’est, ce 24 mars, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose.
En Guadeloupe, on parle peu de cette maladie due à une bactérie, qui touche le plus souvent les poumons. Pourtant, des cas sont bien recensés dans l’archipel. En 2021, il y a eu 26 patients diagnostiqués, soit 6% de la population locale. On parle de circulation minime mais, au regard du mode de transmission de cette pathologie, soit par voie aérienne d’une personne infectée à une autre, une surveillance s’avère nécessaire, de même que des actions d’éducation des professionnels de santé et d’information de la population ; le risque provient aussi des pays voisins, où l’incidence reste préoccupante.
Les patients sont pris en charge par le Centre de lutte antituberculeuse (CLAT). Il s’agit d’une structure de prévention et de soins, du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG), qui œuvre gratuitement auprès des malades, notamment en proposant des dépistages. Sa mission est de contrôler la transmission de l’infection, de réduire le risque de résistance aux antituberculeux et d’éradiquer cette maladie dans le territoire, conformément aux objectifs prioritaires de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans les pays à faible incidence.
C’est ainsi que le CLAT se déplace actuellement auprès de la population, pour sensibiliser le grand public aux symptômes de cette pathologie contagieuse.
Hier (jeudi 23 mars 2023), les acteurs de ce service ont organisé une session d’information et de dépistage, avec la Croix Rouge, à la Maison Saint-Vincent, centre d’hébergement et de réinsertion sociale installé en plein cœur du quartier de l’Assainissement, à Pointe-à-Pitre.
Il est bon de savoir que la tuberculose est une pathologie que l’on peut prévenir et soigner ; ce, au bout d’environ six mois.
Ici, en Guadeloupe, les gens en parlent assez peu. C’est une maladie qui fait encore peur ; c’est un peu une maladie honteuse. Mais on veut quand même informer les gens sur le fait que ça existe toujours, qu’on en trouve encore très régulièrement et que c’est bien de se faire dépister et traiter. Ça peut se traiter et même bien ; les antibiotiques fonctionnent très bien et, aujourd’hui, ça peut se guérir sans problème. Donc, il ne faut pas hésiter à venir nous voir.
Dr Sylvain Neveu, médecin du CLAT au CHU
Les personnes défavorisées font partie des plus exposées. Elles peuvent contaminer les membres de leur famille et ceux qui vivent sous le même toit.
Une des équipes de Guadeloupe la 1ère était sur place, à la Maison Saint-Vincent :
REPORTAGE/
Rédacteur : Rudy Rilcy
JRI : Christophe Verger (stagiaire)
Monteur : Sébastien Marchais
Mixeur : Justin Mirval
A PROPOS/
La Maison Saint-Vincent est un centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale, qui accueille des personnes majeures, en situation de grande précarité, sans domicile fixe, ayant des problèmes d’addiction, de pathologies mentales, des sortants de prison, mais aussi des familles avec enfants.
Le but du centre est d’apporter aux usagers un accompagnement social.
> Site internet de la Maison Saint-Vincent Guadeloupe