Les quatre jours du mouvement des marins pêcheurs et le blocage du chenal du Port de Pointe-à-Pïtre avaient obligé les manutentionnaires à cesser toute activité. Dès la signature de l'accord, il a fallu mettre les bouchées doubles pour permettre au port de retrouver sa vitesse de croisière
Des chariots élévateurs transbordant des conteneurs d'un bout à l'autre du port, des portiques se déplaçant le long des bateaux pour déposer ici, pour charger là. Pas un instant à perdre.
A l'instant même où la signature entre les marins-pêcheurs, le Préfet et la SARA intervenait à la sous-préfecture de Pointe-à-Pître, de l'autre côté du chenal, sur les quais de Jarry, l'activité est intense. Il s'agit de tout faire pour rester dans les délais, seule manière de compenser les quatre jours d'inactivité sans que cela ne coûte.
Jean-Pierre Chalus, directeur du Grand Port Martime de la Guadeloupe
Partenaire incontournable dans le transport maritime en GUadeloupe, la compagnie CMA-CGM était aussi celle qui avait le plus à perdre dans ce coflit. Il lui a donc fallu s'organiser, en premier lieu avec la Martinique pour gérer le transport de la banane et aussi celui des marchandises à débarquer en Guadeloupe.
Thierry SOULADIE, directeur CMA-CGM
Les choses auront été plus difficile pour L'Alexandra, un navire que la Compagnie a dû laisser poursuivre sa route avec à son bord des conteneurs qui auraient dû être déchargés en Guadeloupe. Ces derniers seront déchargés dans la Caraïbe. Ils seront réacheminés vers la Guadeloupe sous huitaine.
Plus généralement, tous les interlocuteurs du port s'accordent à dire que, ce qu'ils craignent le plus dans de telles circonstances, ce sont les atteintes à l'image du Port de la Guadeloupe qu'ils ont tout fait pour ériger en hub de la Caraïbe, un statut que seule la faibilité du trafic maritime peut leur garantir. Peut-ête d'ailleurs le joker gagnant sur lequel les marins pêcheurs ont compté pour faire aboutir leurs revendications.