- 1ère divergence entre Air Caraïbes et Corsair, la légitimité même du plan.
Selon le journal Challenge, Air Caraïbes l’a remise en question face à Bruxelles, expliquant que si Corsair se déploie en Afrique, via l’entrée du Congo Brazzaville dans son capital, ce ne serait plus un plan de restructuration mais un nouveau plan. En effet, la stratégie de la compagnie passerait d’une logique de continuité territoriale avec les outre-mer au développement de nouvelles routes Africaines.
- 2ème divergence, l’emploi.
Air Caraïbes affirme être le seul acteur du secteur à créer de l'emploi en outre-mer avec plus de 600 salariés. La compagnie met en avant qu'une aide à Corsair constituerait une concurrence déloyale à son égard. De son côté, Corsair ne s’est pas laissée faire. Pascal de Izaguirre, PDG de Corsair, a expliqué qu’Air Caraïbes a tout intérêt à une disparition de sa compagnie. Elle se retrouverait ainsi seule avec Air France sur le marché Antillais et ses 3 millions de passagers annuel. Seule encore avec Air France et Air Austral, cette fois, sur le marché de l'Océan indien. Une stratégie qui aux yeux du PDG de Corsair serait très rentable pour le groupe Dubreuil mais aurait des conséquences dramatiques tant sur les pratiques en matière de prix des billets pour les voyageurs que sur l’emploi.
- 3ème divergence, le bilan économique de Corsair.
Enfin dernier argument développé, le redressement des finances de Corsair qui fait état d'un chiffre d’affaires de près de 650 millions l’an dernier et qui pourrait dépasser 700 millions cette année. Air Caraïbes en réclame la preuve et a déposé un référé en ce sens devant le tribunal de commerce de Guadeloupe.