L'appel à la grève des salariés d'Air Caraïbes a été prolongé jusqu'au dimanche 20 août. Le syndicat SNPNC-FO, majoritaire au sein de la compagnie aérienne, a affirmé, dans un communiqué, n'avoir "reçu, à ce jour, aucune réponse satisfaisante à (ses) revendications, concernant les conditions de travail et de rémunération". Il prolonge donc l'appel à cesser le travail, initié le vendredi 11 août ; le mouvement devait arriver à son terme le 15.
En fin de semaine dernière, la direction avait affirmé tout mettre en œuvre, afin que ce conflit n’impacte pas les rotations au départ et à l’arrivée de la Guadeloupe ; elle ne s’est pas encore exprimée quant aux éventuelles perturbations, durant la semaine qui vient de débuter.
Le SNPNC-FO n'avait pas accepté les propositions de la direction, à l'issue des négociations annuelles obligatoires (NAO), contrairement à l'autre syndicat, la CGT Martinique. "Il est vrai que le dialogue est depuis resté ouvert, mais nous regrettons que celui-ci soit stérile et qu'aucune proposition concrète à nos revendications prioritaires ne nous ait été apportée", indique l’organisation à l’initiative du mouvement social.
Celle-ci décrit "de grosses disparités de traitement entre les populations à l'intérieur de l'entreprise" et dénonce le refus de la direction de consulter l'ensemble des salariés, par voie référendaire, pour trancher.
Air Caraïbes exploite une flotte de six long-courriers A350 et trois A330 et dessert, depuis Paris, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Haïti, la République dominicaine, Les Bahamas (San Salvador) et le Mexique.
Les lignes régionales antillaises, desservies par trois ATR-72 de la compagnie, ne sont pas concernées par le mouvement de grève.