Jusqu’au 15 juillet prochain, le Conseil départemental de la Guadeloupe lance l’appel à projets Monalisa* 2022-2023, pour répondre à un enjeu de société majeur. L’objectif est de « faire émerger des actions innovantes individuelles d’accompagnement des séniors isolés, âgés de 60 ans et plus » résidant prioritairement dans les communes suivantes : Anse-Bertrand, Bouillante, Capesterre-Belle-Eau, La Désirade, Les Saintes, Marie-Galante, Morne-à-l’Eau, Petit-Canal, Pointe-Noire, Vieux-Fort et Vieux-Habitants.
*Monalisa est le dispositif de la MObilisation NAtionale pour la Lutte contre l’Isolement Social des Agés.
Pour contribuer à la lutte contre l’isolement des séniors
Les dispositifs proposés de prévention et de lutte contre l’isolement social des personnes âgées, doivent bénéficier directement à ces dernières, en répondant à diverses thématiques. Il s’agirait de créer du lien social (groupe de paroles et d’écoute bénévole), de développer le portage de repas, de déployer un réseau de solidarité (équipe citoyenne, jardin partagé, quartier intergénérationnel...), ou encore de faire émerger des initiatives individuelles de lutte contre l’isolement social.
Les dossiers de candidature sont téléchargeables sur la plateforme dédiée, accessible > en cliquant ici.
L’autonomie des séniors, un enjeu majeur du territoire
En 2013, la Guadeloupe comptait 54 seniors pour 100 jeunes. En 2030, cette proportion sera de 134 seniors pour 100 jeunes. Notre département est d’ores et déjà classé au 3ème rang des régions les plus âgées de France à l’horizon 2040, après la Corse et la Martinique.
Conseil départemental de la Guadeloupe, sur la base des données de l'INSEE
Inexorablement, la population de la Guadeloupe vieillit.
Il y a plusieurs raisons à cela : le nombre de naissances diminue, l’espérance de vie augmente, les jeunes adultes partent faire des études et faire carrière et les séniors reviennent au pays à l’âge de la retraite.
En moins de 25 ans, le nombre de personnes âgées dépendantes devrait plus que doubler : elles étaient 6000 en 2017 et on estime qu’elles seront 13300 en 2030.
La grande majorité vivra seule, à domicile.
Pour faire face à cette réalité future, la loi ASV (Adaptation de la Société au Vieillissement) est entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Elle oblige le Conseil départemental à anticiper les premiers facteurs de risque de la perte d’autonomie, d’adapter les politiques publiques au vieillissement et d’améliorer la prise en charge des personnes en perte d’autonomie. D’où l’appel à projets précité.