Voilà plus de trois mois que les policiers grévistes ont installé leur campement devant le siège de la police municipale de Baie-Mahault. Ce mouvement entamé le 18 avril dernier a pour principale revendication le maintien du paiement des heures supplémentaires, remplacées par la prise de jours de récupération. Selon l'UTC-UGTG, la mobilisation compterait 75% de grévistes.
Depuis le début du conflit, quatre rencontres ont eu lieu, entre grévistes et municipalité. Pour autant, les négociations peinent à aboutir, chacune des parties campe sur ses positions.
Le maire de la commune, Hélène Polifonte, déclare avoir proposé des plannings qui ne génèrent pas d'heures supplémentaires : "35 heures effectifs, et 42 heures pour les plages horaires d'ouverture".
Créantor Télémaque, brigadier-chef principal à la police municipale de Baie-Mahault, rétorque : " Elle (Hélène Polifonte) nous enlève des missions qu'on avait le soir, des opérations de lutte contre la délinquance. Là où il y a le plus de travail, c'est le soir, les jours fériés, durant les vacances".
De son côté, l'édile affirme appliquer les textes de loi : "Ils veulent systématiquement le paiement des heures supplémentaires, alors que, la loi le dit bien, c'est la récupération qui prévaut".
Pour l'heure, aucune date de reprise des négociations n'est prévue. Cette mobilisation pourrait également perturber le Tour cycliste international de la Guadeloupe, sachant qu'une étape est prévue le 5 août et l'arrivée du tour a lieu à Baie-Mahault.