Après 5 ans d’absence, le Cirque Roger Lanzac est de retour en Guadeloupe. Depuis le 12 septembre et jusqu’au 29 octobre 2023, le chapiteau bleu a pris place à côté du centre commercial de Destrellan, à Baie-Mahault.
Le clown musicien, les équilibristes, acrobates et contorsionnistes, le trapéziste, le dresseur et, surtout, le lion blanc et ses deux camarades tigres, assurent huit représentations par semaine, devant un public venu se divertir, devant ce spectacle varié et rare localement. Durant 1h45, les rires fusent, petits et grands se laissent prendre au jeu et passent un bon moment.
Le cirque Roger Lanzac vient dans l’archipel depuis 25 ans et l’équipe comptait faire une tournée chez nous en 2020. Mais la crise sanitaire est passée par là...
Pour nous, ça a été très difficile...
Roger Mordon, directeur du cirque Roger Lanzac des Antilles
C’est une petite troupe qui a fait le déplacement en Guadeloupe, comme dans les autres territoires d’Outre-mer. Il s’agit d’une sélection d’artistes venus du festival du cirque ; d’où l’appellation mentionnée sur l’affiche "Les stars du cirque".
Chacun met la main à la pâte, passant de l’accueil des convives à la scène, en passant par la logistique et la préparation de la piste, avant et après chaque numéro.
Les artistes ont, à leurs côtés, de jeunes Guadeloupéens, embauchés pour l’occasion.
Les dirigeants insistent pour dire que leur show est synonyme de "vrai cirque" (contrairement à d’autres), avec des fauves et des numéros traditionnels, mais aussi quelques touches de nouveauté, comme le Lazer Show.
À chaque fois qu’on vient en Guadeloupe, on renouvelle le spectacle.
Roger Mordon, directeur du cirque Roger Lanzac des Antilles
La présence d’animaux dans les spectacles de cirque est très cadrée par la législation. C’est donc peut-être la dernière fois que le public guadeloupéen pourra voir des fauves sous un chapiteau de cirque.
La législation n’est toujours pas applicable. La loi qui interdira les animaux en itinérance, mais n’interdira pas les animaux dans les cirques, sera applicable le 1er décembre 2028. En attendant, c’est autorisé.
Roger Mordon, directeur du cirque Roger Lanzac des Antilles
En effet, la loi contre la maltraitance animale prévoit un délai de 7 ans, laissant aux cirques itinérants mettant en scène des animaux sauvages le temps de revoir leur concept. À terme, ces établissements ne pourront détenir, transporter, ni présenter des espèces non domestiques, selon la loi promulguée en novembre 2021.
Quoi qu’il en soit, les circassiens doivent d’ores et déjà respecter des règles très strictes, pour garantir aux animaux des conditions de vie décentes.