C’est une bien belle manifestation, visant à créer du lien social, que la commune de Capesterre-Belle-Eau a organisé, hier matin (samedi 12 août 2023) : des "Jeux Olympiques des quartiers".
La ville, labellisée Terre de Jeux, et ses partenaires entendent avancer crescendo vers les JO Paris 2024, qui se tiendront dans la capitale dans moins d’un an.
Le but était de fédérer les habitants, toutes générations confondues, de 38 quartiers de la ville, autour d’un projet commun.
Dommage que les bénéficiaires du Centre social Belle-Eau et les autres administrés ne soient pas venus plus nombreux, à l’école Joliot-Curie, où plusieurs disciplines sportives et ludiques étaient proposées, notamment paralympiques (Futsal, basket 3X3, athlétisme, jeux traditionnels, pétanque en doublette, e-sport, vélo, rollers...) ; quelques parents ont déposé leur(s) enfant(s), mais ne sont pas restés pour participer à cet évènement avec eux.
Or, il n’y a rien de mieux que la transmission, notamment autour des trois valeurs de l’Olympisme, à savoir l’excellence, l’amitié et le respect.
Nous, on s’appuie sur ces trois valeurs, pour faire des jeunes des citoyens de demain. C’est à partir de ces valeurs, qu’on peut mieux transmettre les choses. On est dans l’action, on n’est pas dans la théorie. C’est-à-dire que tout ce qu’on essaie de leur transmettre, c’est en faisant les choses. On veut vraiment que ces jeunes soient les acteurs de demain. Au niveau du centre social, on voit vraiment la transformation : on a des jeunes qui, au départ, n’ont pas d’intérêt, pas d’objectif et on arrive à les centrer sur des objectifs communs qu’ils partagent avec d’autres camarades. L’union fait la force ! Ensemble ils sont capables de soulever des montagnes.
Pascal Némorin, directeur du Centre social Belle-Eau
L’escrimeur Yannick Borel était, lui, bien présent. Le champion olympique par équipe (2016) et champion du monde en individuel (2018) est venu partager son expérience, auprès des jeunes. Il l’affirme et veut partager son sentiment : Paris 2024, cela nous concerne tous, y compris en Guadeloupe.
Je pense que ce genre de manifestations est nécessaire, pour sensibiliser les jeunes au sport, de façon générale, et à cet évènement qui arrive et qui a une importance particulière pour nous, les sportifs de haut niveau, mais aussi pour les Français et, donc, les Guadeloupéens. Il ne faut pas qu’on ait l’impression que, comme les Jeux Olympiques seront à Paris, c’est à l’autre bout de l’Atlantique, que ça ne nous concerne pas. Oui, ça nous concerne ! Parce que, déjà, il y a beaucoup de champions qui viennent de chez nous, de la Guadeloupe ; j’en fais partie. On représente aussi bien la France que la Guadeloupe, sur nos compétitions.
Yannick Borel, champion d’escrime
Les jeunes qui ont échangé avec Yannick Borel l’ont assailli de questions, parmi lesquelles : "Qu’est-ce qui fait que tu es arrivé à ce niveau ?". La réponse de l’escrimeur : "Le travail, la passion et il faut croire en soi".
On est le premier acteur de son projet. Et, quelque-soit le domaine, dans la musique, la danse, l’art, le sport... quand on a envie d’être le meilleur, on peut venir de n’importe où, en particulier de la Guadeloupe, et réussir et aller très très loin et être reconnu au niveau mondial. Donc allez-y ! Foncez !
Yannick Borel, champion d’escrime
Le Centre social Belle-Eau, qui a reçu le label "Impact 2024", ambitionne d’emmener des jeunes à Paris, l’an prochain, pour les rapprocher des JO. Dans ce but, ils sont formés, afin de représenter au mieux l’archipel, sur place ; formés en communication, en logistique, ou encore au développement durable. Ils seront ainsi aptes à concevoir, rédiger et mettre en place leur projet.
A (re)voir le reportage d’Alexandre Houda et Daniel Quérin :