"Nous voulons un référendum sur l'eau !"

Les membres et sympathisants du Comité de défense des usagers de l'eau de la Guadeloupe (CDUEG) étaient mobilisés à l'allée Dumanoir, à Capesterre-Belle-Eau, ce samedi, dès 9h00 du matin. Ils réclament un référendum, afin de faire entendre leurs griefs et leurs requêtes. 

Les usagers exigent un référendum !

  • Parce que l'eau n'est pas toujours distribuée en quantité et en qualité, en Guadeloupe ;
  • Parce que les canalisations, les usines de production et de distribution et les équipements individuels (compteurs) sont vétustes et/ou non conformes ;
  • Parce que les factures adressées aux usagers sont considérées comme injustes et disproportionnées, au regard du service rendu ;
  • Parce qu'ils veulent être impliqués, dans le processus de gouvernance de l'eau.

Objectif : prendre les choses en main, en tant qu'usagers

Afin de faire entendre cette doléance, le Comité de défense des usagers de l'eau de la Guadeloupe (CDUEG) a organisé une manifestation, dans la matinée de ce samedi 20 mars 2021, à l'allée Dumanoir, à Capesterre-Belle-Eau.

Jetons un coup d'oeil sur l'ambiance, sur place :

©Christian Danquin - Guadeloupe La 1ère

Mais, comme on le voit sur les images, seules quelques dizaines de personnes ont fait le déplacement. Cela peut sembler peu, au regard de la problématique plurielle de l'eau et de l'assainissement et du nombre d'habitants qu'elle impacte, dans l'archipel.

Au fil de prises des prises de parole, des citoyens et membres d'associations de défenses des usagers de l'eau ont rappelé pourquoi la mobilisation doit être bien plus large que cela :

©Christian Danquin - Guadeloupe La 1ère

Un référendum, un dû !

Le CDUEG dénonce particulièrement le montant des factures envoyées aux usagers et prône l'instauration d'un "tarif équitable pour tout le monde", soit 20 centimes d'euros par mètre cube.
Le Comité exige, par ailleurs, l'arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires.

Le porte-parole du Comité de défense des usagers de l'eau de la Guadeloupe estime qu'un référendum serait la meilleure façon de faire entendre la voix de la population. "C'est notre droit, selon la loi" affirme Germain Paran qui, pour la énième fois, invite tous les usagers à ne pas payer les montants facturés :

©Christian Danquin - Guadeloupe la 1ère

Tentatives de récupération ?

Quelques personnalités politiques se sont présentées, ont pris la parole et se sont montrées solidaires des usagers de l'eau. Parmi eux, des candidats déclarés aux futures élections régionales et départementales et des membres de partis potentiellement impliqués dans ces scrutins.
Promesse a même été faite de "permettre à toute la population guadeloupéenne d'avoir de l'eau gratuitement". Si ce dispositif voit le jour, nous vous en informerons...