Grand Sud Caraïbe : annulation des factures d’eau impayées

Eau du robinet (illustration)
Soulagement pour les usagers de l’eau de Grand Sud Caraïbe : la communauté d’agglomération annule les factures d’eau et d’assainissement impayées. Depuis 2020, près de 30 millions d’euros de dettes ont été annulés. Ce geste représente un "effort considérable et sans précédent", indique l’EPCI, qui invite désormais les abonnés à payer leur dû au SMGEAG, sur la base des volumes réellement consommés.

Thierry Abelli a décidé de passer l’éponge, pour repartir sur des bases saines. Dans un communiqué daté de ce mercredi 6 mars 2024, le président de la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe (CAGSC) annonce "l’annulation de toutes les factures impayées relatives à la consommation « eau et assainissement » des particuliers pour un montant de 13,16 millions d’euros". Les abonnés à l’ancienne régie des eaux, résidant dans sept des onze communes du périmètre de l’EPCI (Baillif, Basse-Terre, Capesterre-Belle-Eau, Gourbeyre, Terre-de-Bas, Terre-de-Haut et Saint-Claude) sont concernés.

Cette nouvelle décision prise en lien avec les services de l’Etat s’explique par la fragilité sociale du territoire, les irrégularités relevées dans la facturation, les délais de traitement des réclamations incompatibles avec ceux imposés par la liquidation des budgets eau et assainissement, par les mesures prises pour contenir le déficit et, enfin, par la nécessité de rendre plus lisible l’action du SMGEAG, en supprimant la double facturation (CAGSC/SMGEAG) qui, aujourd’hui, trouble les abonnés.

Communiqué de Thierry Abelli, président de la CAGSC

Ce n’est pas la première fois que la CAGSC fait un tel geste. En décembre 2021, la collectivité s’était déjà engagée à annuler des factures qui lui étaient dues, pour un montant de 16,59 millions d’euros. Ainsi, au total, depuis 2020, 29,75 millions d’euros ne sont pas entrés dans les caisses publiques, au bénéfice de particuliers.
Les entreprises et les administrations ne sont en revanche pas concernées par cette mesure ; elles doivent donc toujours s’acquitter des factures remontant à la période précédant l’installation du syndicat unique. Les responsables sont invités à se rapprocher du comptable public, pour la mise en place d’un échéancier.

En contrepartie de son geste, le maire de Bouillante compte sur les usagers de l’eau pour payer les factures émises par le Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe (SMGEAG), sur la base des volumes réellement consommés.