Odeurs pestilentielles : les riverains de l'usine d'équarrissage de Lamentin sont excédés

Usine d'équarrissage à Lamentin
Une puanteur à couper le souffle émane de l'usine d'équarrissage de Lamentin. Les riverains subissent cela au quotidien, depuis plusieurs années. Leurs plaintes n'ont pas poussé l'exploitant à agir promptement, pour mettre fin à leur calvaire. Les habitants sont excédés.

Les riverains de l'usine d'équarrissage de Gédon, à Lamentin, ne savent plus vers qui se tourner, pour qu'un terme soit mis à leur calvaire. Ils subissent au quotidien, depuis plusieurs années, des odeurs pestilentielles, qui émanent de ce site.
Leurs inombrables alertes n'ont pas abouti à la résolution du problème. Rien ne semble avoir été fait, pour la mise aux normes de l'établissement, qui traite des cadavres d’animaux et des déchets d’abattoirs.

Ces habitants sont à bout de nerf. 

Des alertes répétées

En juin dernier, les populations des sections situées autour de l'usine d'équarrissage de Gédon, notamment à Grosse Montagne, ou encore à Chartreux, avaient alerté l’Etat, sur les nuisances qu'ils subissent : ils vivent dans des odeurs pestilentielles.
C'était suite à une réunion, du 20 mai 2021, où la Commission de suivi de la structure avait mis l’usine en demeure de se mettre aux normes. Une rencontre non suivie d'effets. Rien n’a changé, déplorent les habitants de la zone.

Ces trois derniers mois, un collectif s'est attelé à adresser les plaintes des riverains incommodés, à la Société d’équarrissage de la Guadeloupe (SEG), dont l'activité a débuté en 2017... en vain. Les seules réponses obtenues sont des avis d'enregistrement des plaintes.

Faute de réaction concrète de l'entreprise fautive, les personnes impactées entendent saisir les autorités compétentes, comme l'explique Josy Saint-Martin. La responsable de l’association "Sud Manten pou Dèmen" et porte-parole du collectif des associations des riverains, répond à Chantal Horn :

Josy Saint-Martin : " Une usine qui fonctionne normalement ne doit pas générer d'odeur à l'extérieur !"

Comme vient de l'expliquer Josy Saint-Martin, l'activité de cette usine semble aussi impacter l'environnent, puisque les odeurs émaneraient d'un ruisseau qui coule dans le secteur.

Rien ne change

selon le collectif, l'exploitant de l'usine semble faire la sourde oreille, face à des attentes justifiées, prétextant des difficultés liées à la crise sanitaire. Les victimes vont donc se plaindre plus haut, notamment auprès de l'inspection des établissements classés.

Josy Saint-Martin : "Il y a des inspections qui doivent se faire !"

Seulement voilà, la mairie de Lamentin, la communauté d'agglomération du Nord Basse-Terre, le Département, la Région et les services de l'Etat ont déjà été saisies, au sujet de ce problème sanitaire et environnemental, nous a indiqué le collectif des riverains.

Mais, à ce jour, les actions intentées par les personnes concernées n'ont mené à rien.

L'exploitant est responsable, mais aussi l'inspection des installations classées est responsable, le préfet est responsable. Cette usine a obtenu une autorisation, signée du préfet. Nous, ce que nous redisons : le rôle du préfet, qui a signé l'arrêté d'autorisation, c'est d'imposer à l'usine de respecter les prescriptions de cet arrêté. Nous ne cessons de le dire : le collectif d'association va se réunir, pour prendre des dispositions, pour que cela cesse.

Josy Saint-Martin. La responsable de l’association "Sud Manten pou Dèmen" et porte-parole du collectif des associations des riverains

Joints par la rédaction de Guadeloupe La 1ère, les dirigeants de la Société d’équarrissage de la Guadeloupe ont botté en touche, en renvoyant les riverains vers la préfecture et la commission de suivi, qui se réunit une fois l'an.