Les pieds dans l’eau, sourire aux lèvres, des personnes âgées ou en situation de handicap ont bénéficié d'une journée à la plage, rythmée par 7 activités physiques et aquatiques différentes, dont du kayak, de l'aquabike, ou encore du pédalo. De quoi mettre du baume au cœur à ces personnes qui n'étaient pas sorties depuis plus d'un an, en raison de la pandémie de Covid-19.
Le projet "Aquasensation" était l’occasion, pour l'ergothérapeute Damien Bernard et son associé Alexis Waloszek, professeur d’activité physique adaptée, de mettre en avant l’importance du sport, pour ces personnes... d'autant plus dans l'eau.
Selon une étude de l'INSEE qui date de 2020, 12% de la population guadeloupéenne sont concernés par le handicap, qu’il soit reconnu ou simplement ressenti.
La loi de 2005 sur l’accessibilité oblige les installations ouvertes au public (IOP) et les établissements recevant du public (ERP) à permettre à tous d’accéder à leurs services. Mais, à ce jour, aucune plage de l’archipel n'est aménagée et adapté pour permettre l’accessibilité à tous.
Même si les plages ne peuvent pas être rendues accessibles par des aménagements lourds, la mise en place d’une rampe solide et fixe pourrait être une solution. De quoi rendre ces sites accessibles, sans les dénaturer.
C’est tout l’enjeu des communes, notamment celle de Sainte-Anne, partenaire du projet "Aquasensation".
Damien Bernard voudrait pérenniser le projet, organiser plusieurs sessions et en faire profiter le maximum de personnes, malgré les difficultés rencontrées :
Les sports d’eau sont un excellent remède, pour le public visé, soit des personnes en difficultés, sur le plan physique ou psychique. L’eau permet d’apaiser les douleurs articulaires, de lutter contre la dépression, de créer des liens sociaux ; c’est aussi un pilier culturel en Guadeloupe.
Cette journée a rendu heureux les 120 participants, tous résidents d’EHPAD.