En attendant une nouvelle route, les riverains de La Boucan aux prises avec les décharges sauvages sur le tracé

A défaut d'être devenu une route, la future route est devenue une décharge à ciel ouvert
C'est probablement ce que l'on appelle une arlésienne, l'un de ces projets dont on parle beaucoup en amont et qui tardent à venir ou à être réalisés en aval. Plusieurs années en effet se sont écoulées depuis la décision prise par la Région de faire une déviation sur la RN2 au niveau de La Boucan, pour désengorger la circulation. Mieux qu'une arlésienne, le tracé de la route s'est concrétisé. Mais les choses en sont restées là sans qu'on ne sache pourquoi et depuis, la future route est devenue une décharge à ciel ouvert, au grand dam des riverains et des usagers.

La RN2 un point noir dans le secteur de la Boucan et de ses environs. 
Chaque jour, les embouteillages engendrés par la forte circulation rappellent aux automobilistes que le projet de déviation porté par la Collectivité Régionale est à l'arrêt depuis plusieurs mois.
Les automobilistes doivent prendre leur mal en patience pratiquement à toute heure de la journée.

©Guadeloupe

A défaut d'être devenu une route, la future route est devenue une décharge à ciel ouvert

La fameuse déviation…qui ressemble tant à un serpent de mer. La vision aujourd’hui a de quoi surprendre…le lieu est devenu une décharge sauvage à ciel ouvert.
Vieux meubles...matelas...coques noix de cocos ou encore gravats. Le projet colossal s’est transformé en dépôt d’ordures colossal. Les riverains n’en reviennent pas.

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Des embouteillages qui perdurent. Pourtant, la mise en service de la nouvelle route aurait dû être en phase de livraison.

Un tracé qui est une réalité contrairement à la route qui tarde à se concrétiser


Mais le dossier revient chaque année comme un marronnier. Se fera ou ne se fera pas cette déviation de la Boucan ?

Un tracé nommé Désir....


Le tracé a été effectué mais le gros du chantier n'a jamais démarré. Un ambitieux projet entamé en grande pompe et tout d’un coup abandonné. Il a tout de même fallu dégager 39 hectares pour sa réalisation en dépit des compensations accordées aux propriétaires ou aux occupants.

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Estimé à 100 millions d'euros, le tracé s’étend sur 4 kilomètres, il relie la zone de Jaula de Lamentin à la zone de Nolivier à Sainte-Rose, avec deux giratoires d'extrémité et la construction d'un viaduc de 210m.

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Pour le moment, on ne peut rien apercevoir de ces travaux titanesques, si ce n'est ce tracé jonché d'ordures. Les usagers espèrent d'ailleurs que ces actes malveillants cesseront. Et pour sa part, le directeur de l'ingénierie et de la stratégie routière de la Région l'affirme : En 2027, cette déviation de la Boucan sera une réalité.