Sainte-Rose : la collectivité sur la bonne voie, malgré un déficit encore conséquent

Mairie de Sainte-Rose
Après les situations financières délicates de Pointe-à-Pitre et de Saint-Louis de Marie Galante, c’est au tour de la ville de Sainte-Rose de voir décortiquer sa gestion communale, par la Chambre régionale des comptes. La CRC évalue le déficit de la collectivité à 4,5 millions d’euros, en 2022, alors qu’en 2021, le déficit communal s’élevait à plus de 15 millions d’euros. La Chambre reconnaît la trajectoire vertueuse de la collectivité, mais la route est encore longue.

Peut mieux faire... La Chambre régionale des Comptes (CRC) conclut, dans son rapport sur les finances de la ville de Sainte-Rose, que de nombreux efforts restent à fournir, pour revenir à l’équilibre.

Les efforts consentis sont tout de même palpables. Dans son audit sur la gestion communale de l’exercice 2022 à Sainte-Rose, la Chambre constate, après vérification de la sincérité des restes à réaliser, que le résultat global de clôture agrégé du compte administratif de 2022 est un déficit de 4,5 millions d'euros, contre plus de 15 millions d'euros, l'année précédente.
La collectivité est incontestablement sur la bonne voie financière et budgétaire, puisque le déficit s’est réduit de plus de 11 millions d’euros.

Pour autant, le retour à l’équilibre n’est pas encore à l’ordre du jour.
Selon le rapport de la CRC, le budget voté par la collectivité pour 2023 n’est pas en équilibre réel.
La Chambre invite donc la ville de Sainte-Rose à améliorer la qualité budgétaire, par un dispositif de contrôle interne.

Les magistrats financiers constatent, en effet, que les budgets annexes "eau et assainissement" n’ont pas été liquidés, alors que le Syndicat mixte de la gestion de l’eau et de l’assainissement de Guadeloupe (SMGEAG) est compétent dans ces domaines, depuis septembre 2021.

Autre recommandation : poursuivre la mise en œuvre des préconisations formulées dans le plan de redressement, notamment en procédant, sans délai de paiement, à des mandatements d’office et en poursuivant les efforts quant aux charges de personnel.

Charge maintenant, à l'équipe d'Adrien Baron, de continuer sur la voie de la sobriété budgétaire et financière.
Un engagement qu'il compte bien tenir, de manière à bénéficier jusqu'en 2024 de la subvention exceptionnelle de 800.000€, dans le cadre du Contrat de redressement Outre-mer (COROM).

Comme en 2022, la Chambre propose au préfet de régler le budget principal de 2023 de la collectivité, en apportant au budget voté les modifications figurant dans l’avis.