Bilan de la délinquance 2017 : des résultats encourageants

Le préfet de la région Guadeloupe et le procureur général  présentaient ce matin les chiffres de la délinquance sur le département pour l’année 2017, ainsi que les priorités d’action pour 2018 : 1ère conclusion : Les résultats sont encourageants
Présents autour du préfet, le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, le procureur de la République de Basse-Terre, la directrice départementale de la sécurité publique (DDSP), le commandant de gendarmerie, le directeur interrégional de la police judiciaire (DIPJ) et le directeur départemental de la police aux frontières (DDPAF). C'est du bilan de leur action qu'il est question et cette fois, l'optimisme est de rigueur. 
L’un des motifs de satisfaction pour la préfecture, la justice et la police, c'est la baisse des faits les plus violents puisque les vols avec violences régressent de près de 29 % (1 272 faits contre 1 787 en 2016). Ainsi les vols à main armée avec arme à feu baissent de plus de 25 % (388 contre 521) alors que les vols avec arme blanche sont en baisse de -51,5 % (176 faits contre 363). Les vols avec violences sans armes sont également en reflux de près de 21 % avec 705 faits contre 891 en 2016.

Les cambriolages poursuivent leur baisse avec 223 cambriolages de moins qu’en 2016 soit 3 196 contre 3 419 (-6,5%). Les campagnes de prévention mises en oeuvre par les autorités et relayées sur les réseaux sociaux, ainsi que le travail d’enquête des services de police et de gendarmerie produisent leurs effets. Le déploiement des dispositifs de participation citoyenne dans certaines communes du département contribuent aussi à ces bons résultats. Et les services de l'Etat le soulignent : En comparaison avec les chiffres observés depuis l’année 2009, ce chiffre est le plus bas jamais enregistré.

Par ailleurs, il faut quand même noter un point négatif enregistré pour l’année 2017, il concerne les vols liés à l’automobile. Ce type d’infraction évolue défavorablement avec une hausse de 10,8 % en 2017. Cette évolution est surtout portée par les vols à la roulotte qui constituent près des deux tiers de ces infractions ; elles augmentent de 19,8 %. Les vols d’automobiles et d’accessoires d’automobiles augmentent tous deux de près de 10 % alors que les vols de deux-roues chutent de -27,7 %.
Par ailleurs les destructions et dégradations sont également en hausse avec 173 faits de plus que l’an dernier soit 1 083 contre 910 (+19%).

Les atteintes volontaires à l’intégrité physique (AVIP) baissent de -10,7 %,

Ce sont 685 faits de moins qui ont été commis en 2017 en matière d’atteintes volontaires à l’intégrité physique (AVIP) (5 718 faits contre 6 403 en 2016).
La plus forte baisse concerne les violences physiques crapuleuses avec -29 % (1 280 contre 1 802) mais les violences physiques non crapuleuses sont également en baisse de -5,4 % (2 863 contre 3 059). Cependant, les violences sexuelles sont en légère augmentation avec +7 faits (318 contre 311), de même que les menaces et chantages avec +24 faits (1 310 contre 1286).
Toutefois, la gravité des actes commis demeure particulièrement préoccupante. Ainsi, le nombre d’homicides reste très élevé (31 en 2017). Les tentatives d’homicide évoluent tendanciellement à la hausse depuis plusieurs années. Ceci soulève à nouveau la question de la rapidité du passage à l’acte dans les conflits, qu’ils se déroulent avec le voisinage ou au sein de la cellule familiale.

La lutte contre les stupéfiants et la contrebande

Des saisies importantes ont été opérées en 2017 par l’ensemble des services avec près d’une tonne de produits stupéfiants saisis. Ce sont près d'1,8 T de produits stupéfiants qui ont été saisis en 2017 avec une autre saisie de 792 kgs de cocaïne dans un conteneur en janvier 2017 par la direction des opérations douanières.
Par ailleurs les saisies d’avoirs criminels, toutes infractions confondues, sont en très forte hausse en 2017, avec près de 5,5 M€ contre moins de 1M€ en 2016.

Sécurité routière

En 2017, le nombre de tués sur les routes de Guadeloupe est en baisse de 28,1%. On dénombre 41 tués contre 57 en 2016.
Les routes guadeloupéennes sont trois fois plus mortelles que celles de l’hexagone, avec des facteurs aggravants spécifiques comme le nonport des accessoires de sécurité (ceinture, casque) et la prévalence des 2-roues et des piétons parmi les tués.

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