Boat-parties non déclarées et évènements festifs dans des "lieux tenus secrets" interdits

Préfecture de la Guadeloupe
Finies les boat-parties non déclarées et les fêtes privées dont les invitations évoquent un "lieu tenu secret". La préfecture souligne plusieurs manquements des organisateurs : défaut de sécurité, nuisances pour le voisinage et/ou l’environnement, absence de déclaration, non-paiement des droits d’auteurs, ou encore non-respect du droit du travail et des obligations fiscales.

Alors que les grandes vacances scolaires 2023 débutent officiellement ce vendredi soir (7 juillet), la préfecture de la Guadeloupe monte au créneau, afin d’empêcher les débordements déjà vécus, les mois précédents, lors d’évènements festifs non déclarés.

Interdiction des fêtes dans des "lieux tenus secrets"

Un phénomène s’est développé, en Guadeloupe, depuis le premier confinement instauré durant la crise Covid : de nombreux lieux publics ayant été fermés, notamment ceux dédiés à l’amusement, beaucoup de personnes se sont retrouvées dans des habitations privées, en toute discrétion.
Depuis, certains ont gardé cette habitude d’organiser des fêtes privées, qui drainent beaucoup de monde.

Seulement voilà : ces évènements ont lieu en dehors de tout cadre légal et, souvent, dans des zones résidentielles. Ils génèrent des nuisances sonores et peuvent être source de problèmes de sécurité.
Pour les riverains des zones concernées, confrontés au bruit, à l’invasion de véhicules et aux fêtards alcoolisés, le quotidien peut devenir un vrai cauchemar.

Au nom de la lutte contre la délinquance, la préfecture a décidé d’intervenir, quant à ces manifestations annoncées comme « devant se dérouler dans des lieux tenus secrets ».

Ces lieux se révèlent souvent être des villas privées ou des zones ne respectant pas les obligations réglementaires permettant d’assurer la sécurité des participants et la tranquillité du voisinage. Ces manifestations ne donnent jamais lieu au dépôt d’un dossier en mairie ou en préfecture.

Communiqué du préfet de la Région Guadeloupe – 07/07/2023.

Afin de couper court aux éventuels troubles à l’ordre public et à l’exposition des participants à un risque pour leur sécurité, le Palais d’Orléans de Basse-Terre interdit tous ces évènements festifs.

Les autorités rappellent aussi aux organisateurs qu’ils ne sont pas exonérés de l’application des règles relatives aux droits d’auteur, au droit du travail, ni aux redevances fiscales.

Interdiction des boat-parties non déclarées

Idem pour ce qui concerne les manifestations nautiques dites "boat-parties". En l’absence de déclaration préalable auprès de la direction de la mer, celles-ci sont interdites sur l’ensemble du littoral de la Guadeloupe, conformément à l’arrêté préfectoral du 11 mai 2023, valable tous les jours jusqu’au 14 juillet 2023. Cet arrêté va d’ailleurs être prolongé jusqu’à la fin du mois d’août 2023.

Les autorités entendent poursuivre leurs opérations de contrôle en mer, afin d’empêcher tout débordement et stopper les contrevenants. L’ensemble des services compétents (douanes, brigade nautique de la gendarmerie nationale, parc national, direction de la mer) y pourvoiront. La tolérance zéro sera appliquée, selon la consigne de la préfecture.

Pour mémoire, les contrevenants risquent un emprisonnement délictuel d’un an, une interdiction de naviguer définitive et 150.000 euros d’amende en application de l’article L.5242-2 du code des transports.

Communiqué du préfet de la Région Guadeloupe – 07/07/2023.

Les boat-parties, lorsqu’elles ne sont pas organisées dans les règles de l’art, avec notamment une limitation du nombre de bateaux et de convives participants, causent des nuisances à l’environnement et, là aussi, à l’ordre public. Des faits divers ont été également à déplorer, ces derniers temps, lors de ce type de manifestation.