D'abord l'île de la Désirade, puis la commune de Saint-François... l'oeil du cyclone Hugo, autour duquel les vents sont les plus dévastateurs, a traversé la Grande-Terre, puis est passé au-dessus de Saint-Rose.
C'était la nuit du 16 au 17 septembre 1989 et, 31 ans après, tous ceux qui ont vécu cet évènement, s'en souviennent, parfois avec frayeur, voire de la tristesse.
Ce jour-là, nombreux sont ceux qui ont tout perdu : maison, biens personnels, etc.
La Guadeloupe, le lendemain, était méconnaissable, sa nature habituellement luxuriante a été ravagée par les eaux et les vents violents, dont les rafales ont soufflé à plus de 300 km/h. L'archipel était un tas de ruines éventrées et privées de toitures, jonché de détritus de toutes sortes.
Hugo fut l'un des plus violents cyclones tropicaux qu'aient connu les Antilles.
Ville située à l'Est de la Guadeloupe, le flanc par lequel Hugo était entré sur la Guadeloupe, Le Moule a aussi été l'une de celles qui ont été le plus éprouvées par le cyclone.
Au lendemain du passage du cyclone, la commune se dévoile dévastée... Pour les médias nationaux, elle est l'exemple par excellence de ce qui s'est passé.
Tristesse, désolation et dénuement. Telle est l'œuvre d'Hugo, sur la petite dépendance de l'est de la Guadeloupe : la Désirade.
Des maisons éventrées, rasées, éparpillées. L'île a été sévèrement secouée, par le passage d'Hugo. Les cases en bois de la petite dépendance ont toutes été anéanties.
Depuis le ciel, Eric René a découvert le carnage, le 18 septembre 1989 :
Autre exemple de lendemain difficile, ce reportage dans lequel on retrouve plusieurs élus de l'archipel, notamment Dominique Larifla député-maire de Petit-Bourg et Ernest Moutoussamy, député-maire de Saint-François, à l'époque :
Bilan catastrophique
Hagarde, la population a été confrontée à une réalité apocalyptique : en l'espace d'une nuit, 25 000 personnes se sont retrouvées sans abri, 35 000 étaient sinistrées, 107 ont été blessées. Hugo aurait tué 11 personnes (les sources divergeaient sur ce point) ; un bilan humain qui s'est alourdi, quand 9 personnes sont mortes, dans le crash d'un hélicoptère de secours, le surlendemain, après avoir décollé de la Désirade.
L'économie a aussi payé un lourd tribut à cet épisode : le secteur agricole était à terre, des milliers d'entreprises étaient sinistrées, l'eau et l'électricité ont fait défaut.
Seul l'exemplaire élan de solidarité, au sein de l'archipel et venant du reste de la France a permis à la Guadeloupe de se relever, au fil de plusieurs mois, voire de plusieurs années.