Ce qu'il faut retenir de l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron lors de son allocution, le 17 avril 2023.
Le président de la République, dans une allocution télévisée lundi (17 avril 2023), s'est donné "cent jours" pour lancer un plan d'"apaisement" et "d'action" d'ici le 14 juillet, après la "colère" suscitée par la réforme des retraites, chargeant sa Première ministre de présenter "dès la semaine prochaine" une feuille de route.

Nous avons devant nous cent jours d'apaisement, d'unité, d'ambition et d'action au service de la France, c'est notre devoir et je nous fais confiance, je vous fais confiance pour y arriver.

Emmanuel Macron

Allocution du 17 avril 2023

"Le 14 juillet doit nous permettre de faire un premier bilan", a ajouté le président de la République, assurant qu'Elisabeth Borne détaillerait la feuille de route "dès la semaine prochaine".

Parmi les grands chantiers qu'il compte lancer, le président a promis "des annonces fortes dès le mois de mai" contre la délinquance "et toutes les fraudes sociales ou fiscales", tout en promettant de "renforcer le contrôle de l'immigration illégale".
"L'Etat de droit est notre socle et il n'y a pas de liberté sans droit ni sans sanction envers ceux qui transgressent le droit des autres", a affirmé le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron a aussi dit sa volonté de bâtir un "nouveau pacte de la vie au travail" dans les prochaines semaines. 
"Ce nouveau pacte" sera "construit dans les semaines et les mois qui viennent par le dialogue social" entre organisations syndicales et patronales, a déclaré le chef de l'Etat.
Les négociations porteront sur la nécessité "d'améliorer les revenus" salariés, "faire progresser les carrières", "mieux partager les richesses", "améliorer les conditions de travail", "trouver des solutions à l'usure professionnelle" ou encore "aider à la reconversion", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat a ajouté que "la porte serait toujours ouverte aux syndicats" pour négocier. Ceux-ci ont cependant refusé de se rendre à une invitation fixée dès mardi par l'Elysée.

Emmanuel Macron a par ailleurs promis de "désengorger" tous les services d'urgence d'ici fin 2024.

Revenant sur la réforme des retraites, il a estimé que celle-ci était "nécessaire". Mais "cette réforme est-elle acceptée? À l'évidence non, et malgré les mois de concertation un consensus n'a pas pu être trouvé. Et je le regrette", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat a assuré qu'il entendait la "colère" des Français, estimant que "personne ne peut rester sourd à cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique".
Mais "la réponse ne peut être ni dans l'immobilisme, ni dans l'extrémisme", a-t-il prévenu.

Une mention à l'Outre-mer

Dans son allocution télévisée d'un peu plus de 10 minutes, Emmanuel a fait allusion à l'Outre-mer.

Et pour les quelque 10 millions d'entre vous qui vivez dans les quartiers défavorisés, dans les zones rurales les plus en difficulté, dans nos territoires d'Outre-mer, nous trouverons, là encore, des solutions concrètes pour améliorer la vie quotidienne. 

Emmanuel Macron

Allocution du 17 avril 2023