Cercle solidaire : 2 700 victimes et près de 3,7 millions d'euros de préjudice

191 plaintes déposées… 2 700 victimes potentielles pour un préjudice de plus de 3,6 millions d'euros… Le procureur de Basse-Terre a tenu une conférence de presse, ce jeudi 1er juillet pour faire part des avancées dans l'affaire du Cercle solidaire, escroquerie basée sur un système pyramidal.

Trois personnes ont été mises en examen, le 19 juin dernier, dans l'affaire du Cercle solidaire, cette escroquerie fondée sur un système pyramidal dévoilée en exclusivité par la rédaction de Guadeloupe La 1ère

Des victimes pouvant être considérées comme co-auteures dans certains cas

Xavier Sicot, le procureur de Basse-Terre a convoqué la presse cet après-midi pour apporter de nouveaux éléments dans cette affaire qui concernerait plus de 2 700 victimes potentielles et dont le préjudice s'élèverait à plus de 3 millions et demi d'euros. Parmi ces victimes, 191 ont déposé plainte, et certaines plaintes pourraient être requalifiées selon Xavier Sicot.

Le statut de ces personnes sera analysé juridiquement par la suite. Elles peuvent faire valoir un statut de victimes, mais se posera également la question d'un éventuel statut auteur.

a indiqué le procureur.

 

Les investigations se poursuivent

Pour l'heure, 3 femmes originaires de la Guadeloupe ont été interpellées et mises en examen pour escroquerie en bande organisée. Deux d'entre elles ont été placées en détention provisoire au centre pénitentiaire de Baie-Mahault, le 19 juin dernier. La troisième a été laissée libre, sous contrôle judiciaire. 

Les trois auteures présumées sont considérées par les enquêteurs, comme les organisatrices de ce système pyramidal qui a rapporté gros. Les enquêteurs estiment que 3 645 000 euros ont été soutirés à quelque 2 700 victimes potentielles. 

Mais, il s'agit d'une première évaluation qui vaut uniquement pour la Guadeloupe et pour Saint-Martin. Les gendarmes estiment, en effet, que d'autres victimes existaient également dans les territoires environnants comme la Martinique, la Guyane, ou un peu plus loin, la région parisienne. 

Les investigations de la section de recherches de la gendarmerie se poursuivent désormais sous la direction d'un juge d'instruction. Les auteures présumées risquent 10 ans de prison ferme et 1 million d'euros d'amende.