Chabela s'en est allée...

L'annonce de son décès a surpris tout le monde. Dans les cercles où elle gravitait, on la savait malade mais personne n'osait penser que sa fin serait aussi proche.
Pourtant, au début de l'année, elle travaillait pour Cap Excellence sur le projet  Démos (Dispositif d'Education Musicale, et Orchestrale à Vocation Sociale) en partenariat avec la philharmonie de Paris. Un projet sur trois ans qui a démarré en novembre dernier et pour lequel elle assurait comme toujours avec minutie et application, les cours de chant et de vocalise. Les jeunes avaient d'ailleurs rendez-vous ce week-end pour leur stage de regroupement communautaire. Mais cela s'est fait sans Chabela. Au début du mois de mars, la chanteuse est victime d'un malaise qui oblige son hospitalisation immédiate; Sa famille décide alors de la faire revenir à Cuba. Mais malgré les soins qui lui ont été prodigués son état s'est progressivement détérioré jusqu'à l'issue fatale.

Une chanteuse qui avait su se faire sa place en Guadeloupe

Musicienne, chanteuse, pianiste, elle était arrivée en Guadeloupe en 1995. Rapidement, elle était devenue une voix connue et reconnue. Reconnue parce que, outre les concerts et les participations artistiques multiples, elle enseignait le chant et intervenait pour cela auprès de nombreuses chorales en Guadeloupe. De nombreux artistes faisaient appel à elle pour améliorer la texture de leur voix. 

Pour certains, Chabela, Ysabel Rosell Lam était devenue la plus Guadeloupéenne de tous les Cubains. Pour autant, originaire de Guanabacoa à Cuba, elle ne s'était jamais séparée de son pays natal où elle demeurait une référence musicale. Elève de l'Institut Supérieur de l'Art à Cuba, elle avait un répertoire très éclectique et les plus jeunes savaient mêler leurs voix à la sienne 
 

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