Claude Boyer, le "roi du melon", créateur de la marque "Philibon" est mort à l'âge de 83 ans

Claude Boyer (à gauche sur la photo) le "Roi du melon", est décédé ce mercredi 29 mai 2024
On l'appelait "le roi du melon". Claude Boyer est mort ce mercredi 29 mai à Moissac en Tarn-et-Garonne, à l'âge de 83 ans. Il avait créé l'entreprise Boyer SAS en 1957, connue dans le monde entier et aujourd'hui dirigée par ses deux fils. C'est lui qui a installé, dans les années 80, la culture du melon en Guadeloupe pour fournir toute l'année les marchés français et internationaux.

Figure emblématique de l'agriculture et en particulier du melon, Claude Boyer s'est éteint, ce mercredi 29 mai 2024, à l’EHPAD de Moissac (Tarn-et-Garonne) où il avait été admis après un accident de santé lors d'un déplacement en Guadeloupe en novembre 2023. 

Celui que l'on surnommait "le roi du melon" est longtemps resté à la tête de l'entreprise Boyer SAS à Moissac, leader français du commerce des melons avant de passer la main à ses deux fils, Joël et Jean-Marc Boyer.

Le melon "Philibon" cultivé en Guadeloupe

Mais son nom restera surtout associé à une marque bien connue en Guadeloupe : la marque Philibon. Son génie, cultiver le melon en Guadeloupe pour fournir toute l'année les marchés français et internationaux. Les premières exportations depuis la Guadeloupe ont commencé en 1984.

Cueillette de melons à Campêche (Anse-Bertrand)

Il a réussi à entrer dans un système économique mondialisé en trouvant d’autres sites de production à l’étranger pour tenir des marchés 11 mois sur 12, voire toute l’année, tout en gardant sa casquette de producteur et les pieds sur son territoire.

Françoise Roch, présidente de la fédération nationale des producteurs de fruits

Aujourd'hui le groupement des producteurs de Guadeloupe, Caraïbes Melonniers, ce sont 34 planteurs et deux marques, le Flamboyant et Philibon. La production à l'exportation varie entre 2000 et 3000 tonnes. Ces dernières années les producteurs ont dû faire face à la concurrence du Magreb qui arrive plus tôt sur le marché européen. Les intempéries ont également fragilisé une production qui reste phare en Guadeloupe.

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La date des obsèques de Claude Boyer n’est pas encore fixée mais on sait déjà que la cérémonie religieuse se tiendra à l’abbatiale Saint-Pierre-de-Moissac. Claude Boyer devrait ensuite être inhumé au cimetière de Saint-Jean-de-Cornac sur la commune de Saint-Paul-d’Espis, berceau de la famille Boyer.