C’est un Bernard Pancrel peu à l’aise qui a témoigné ce matin au cours d'une audience qui a duré plus de neuf heures, au tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Le maire de Saint-François était poursuivi pour faux, usage de faux et favoritisme pour l'appel à projet de l'exploitation du club-house du golf municipal.
Au cours de l’interrogatoire mené par un président qui maitrisait à l’évidence le dossier sur le bout des doigts, le maire de Saint François a tenté à chaque fois de minimiser son rôle.
Je ne connais pas la famille Viviès au moment de mon entrée en fonction. Je ne maîtrise pas les règles de la commande publique. Je n’ai jamais donné la moindre instruction écrite. En réalité, ce dossier m’a été proposé par mon directeur général des services. La responsabilité est donc partagée.
Bernard Pancrel, maire de Saint-François
Et quand les questions se font trop précises, le maire demande alors de répéter ou renvoie vers la future plaidoirie de son avocat.
Des manoeuvres dilatoires soulignées par le ministère public qui a requis à l’encontre de l’élu 18 mois de prison avec sursis, 15 000 euros d’amende et 10 ans d’inéligibilité.
Ce sont les électeurs qui décident et non un homme a rétorqué Laurent Hatchi. Et l’avocat de l’élu saint franciscain d’arguer que l’infraction n’était pas caractérisée.
Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 2 juillet prochain.
A voir les réactions de Maître Marie Cornanguer, avocate d'Aurélien Acina, partie civile et Maître Laurent Hatchi, avocat de Bernand Pancrel.
Maître Marie Cornanguer, avocate d'Aurélien Acina
Maître Laurent Hatchi, avocat de Bernand Pancrel