Cette 1ère conférence internationale aura au moins permis de remettre en cause certaines représentations du phénomène sargasses.
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Ainsi, l’affirmation, maintes fois répétées, « C’est la faute à la déforestation et à l’agriculture intensive au Brésil » s’avère un peu courte. C’est l’un des facteurs probables, mais c’est loin d’être le seul. Les scientifiques parlent de causes multi-factorielles et insistent sur le fait que les programmes de recherches fondamentales doivent se poursuivre. La proclamation des 12 lauréats de l’appel à projet international, abondé à hauteur de 8,5 millions d’euros, constitue un premier signal positif. Il est malheureusement bien le seul.
Jusqu’à présent, la couverture médiatique du phénomène avait tendance à s’arrêter aux côtes de la Guadeloupe et de la Martinique. Or les sargasses impactent la majorité des pays de la grande Caraïbe, qui plus et, à des échelles sans commune mesure avec les échouements dont nous sommes victimes. De fait, des pays comme le Mexique et la République Dominicaine ont su développer des technologies pour lutter contre les échouements et valoriser les sargasses. Financées majoritairement par des fonds privés, ces technologies, aujourd’hui « sea proven », s’avèrent très en avance par rapport aux projets français, qui attendent trop souvent une aide d’une collectivité locale ou de l’Etat pour démarrer.
L’Etat semble amorcer une timide remise en cause de son plan national de lutte contre les sargasses, tout du moins pour la partie relative au ramassage. « Cette solution n’est pas satisfaisante. Il faut dans toute la mesure du possible éviter que ces algues arrivent jusqu’au rivage » a reconnu Edouard Philippe le 26 octobre lors de son déplacement à la Porte d’Enfer à Anse-Bertrand. Le Premier ministre a annoncé dans son discours de clôture de la conférence que l’Etat allait contribuer, « sur les trois prochaines années, à hauteur de 500 000 euros par an, au dispositif de grande ampleur (1) de collecte des sargasses en mer, en cours d’acquisition par la Région ». Cette pompe de forte capacité, développée par la société CDO Innov mais jamais testée en conditions réelles, risque de s’avérer très rapidement sous-dimensionné en cas de nouveaux cycles d’échouements massifs à l’échelle de l’archipel guadeloupéen. Pas un mot, en revanche, sur les barrages et leur financement, un élément pourtant indispensable pour empêcher ou, à minima, canaliser les échouements.
En réalité, l’Etat et les collectivités locales continuent de « bricoler » avec une boite à outils mal équipée et sous-financée. La création d’un fond spécial dédié à la lutte contre les sargasses, une proposition reprise hier par Edouard Philippe, est désormais suspendue aux propositions que pourraient faire les parlementaires des territoires concernés. Des parlementaires présents sur les photos officielles mais étrangement muets sur la question. Hormis Victorin Lurel, aucun élu local n’a remis en cause le financement des mesures de ramassage. Ramassage aujourd’hui à la seule charge des communes. Un oubli du sans doute à la proximité des déclarations de candidatures pour les prochaines municipales…En revanche, tous ont salué l’organisation d’un évènement, qui a couté la bagatelle de 266 364 euros, à travers un financement Europe, Région, Etat, en gros le prix d’un Sargator nouvelle génération !
Eviter que ces algues arrivent jusqu’au rivage
L’Etat semble amorcer une timide remise en cause de son plan national de lutte contre les sargasses, tout du moins pour la partie relative au ramassage. « Cette solution n’est pas satisfaisante. Il faut dans toute la mesure du possible éviter que ces algues arrivent jusqu’au rivage » a reconnu Edouard Philippe le 26 octobre lors de son déplacement à la Porte d’Enfer à Anse-Bertrand. Le Premier ministre a annoncé dans son discours de clôture de la conférence que l’Etat allait contribuer, « sur les trois prochaines années, à hauteur de 500 000 euros par an, au dispositif de grande ampleur (1) de collecte des sargasses en mer, en cours d’acquisition par la Région ». Cette pompe de forte capacité, développée par la société CDO Innov mais jamais testée en conditions réelles, risque de s’avérer très rapidement sous-dimensionné en cas de nouveaux cycles d’échouements massifs à l’échelle de l’archipel guadeloupéen. Pas un mot, en revanche, sur les barrages et leur financement, un élément pourtant indispensable pour empêcher ou, à minima, canaliser les échouements.
Une boite à outils mal équipée et sous-financée
En réalité, l’Etat et les collectivités locales continuent de « bricoler » avec une boite à outils mal équipée et sous-financée. La création d’un fond spécial dédié à la lutte contre les sargasses, une proposition reprise hier par Edouard Philippe, est désormais suspendue aux propositions que pourraient faire les parlementaires des territoires concernés. Des parlementaires présents sur les photos officielles mais étrangement muets sur la question. Hormis Victorin Lurel, aucun élu local n’a remis en cause le financement des mesures de ramassage. Ramassage aujourd’hui à la seule charge des communes. Un oubli du sans doute à la proximité des déclarations de candidatures pour les prochaines municipales…En revanche, tous ont salué l’organisation d’un évènement, qui a couté la bagatelle de 266 364 euros, à travers un financement Europe, Région, Etat, en gros le prix d’un Sargator nouvelle génération !