Conflit social : la Guadeloupe toujours paralysée

Ce matin encore, la Guadeloupe reste entièrement bloquée avec des barrages érigés un peu partout sur l'archipel malgré une nuit beaucoup plus calme.

Une Guadeloupe toujours paralysée. Après la réunion de crise d'hier, lundi 22 novembre, la déclaration de Jean Castex n'aura pas réussi à calmer les ardeurs des membres contestataires. En effet, après avoir condamné les récentes violences en Guadeloupe « avec la plus extrême fermeté », le premier ministre, Jean Castex, a indiqué que "l'Etat ne reculerait pas devant l'obligation vaccinale". 

Mais la fermeté du gouvernement face aux revendications du collectif des groupes mobilisés ne passe pas, les principaux leaders de la contestation ont d'ailleurs appelé à un renforcement de la mobilisation sur le terrain. Objectif : faire monter la pression d'un cran et paralyser un peu plus le fonctionnement de l'archipel.

Une situation néanmoins insurrectionnelle

La situation reste insurrectionnelle dans l'archipel. Même si les exactions et incivilités rencontrées dans l'agglomération Pointoise, la nuit dernière ont été plus beaucoup plus calmes que les nuits précédentes. 

La prise de position des forces de l'ordre sur le terrain ont dissuadé les bandes de jeunes de s'adonner au saccage et au pillage de l'agglomération.

Malgré cela, des tirs ont tout de même été érigés à l'encontre des forces de l'ordre. Ce sont les hommes du Raid qui sont intervenus pour calmer la situation.

Après une nuit avec son lot d'affrontements et de tirs, c'est donc un peu groggy que le réveil des Pointois se fait. Néanmoins, la vie semble reprendre son cours. 

C'est la prise d'assaut du côté des stations services à la suite de l'annonce de la réglementation qui limite à 20 litres la vente de carburant pour les véhicules légers et les poids lourds.

Un nouveau barrage a pris forme du côté de Dunoyer au Gosier, tenu par l'UGTG et des riverains.

Un nouveau barrage à Dunoyer, Gosier

A Sainte-Rose, l'heure est à l'apaisement et la nuit a été très calme. Les jeunes ont un peu disparu sur les barrages et c'est le moment pour les forces de l'ordre de débarrer. Par ailleurs, un groupe important d'amis organise une marche à 16 heures qui part du Pont vers la plage de Mambia.

Un barrage aux abords de la plage de la Mambia à Sainte-Rose.

Les écoles toujours fermées

Nouvelle journée de suspension des cours pour les élèves de la Guadeloupe dite "continentale". Tandis que ceux de Marie-Galante, des Saintes et de la Désirade pourront suivre normalement leurs heures de classe. 

Dans un communiqué, le Rectorat a annoncé qu'en raison des tensions sociales et du trafic routier perturbé par des barrages, il reste difficile pour enseignants, personnels éducatifs et administratifs, et élèves, de se rendre en toute sécurité dans les établissements

Même chose du côté des établissements postaux. L'ensemble des bureaux de poste et centres courrier restera fermé au public ce mardi 23 novembre.

En vu de la situation sociale en cours, les collectes des ordures ménagères sont également fortement perturbées dans plusieurs communes.

Une Guadeloupe toujours hermétique

Les principaux axes stratégiques de l'archipel restent tout de même bloquées à l'instar de la journée d'hier, selon Sully Pandolf, directeur des routes de Guadeloupe.

Le conseil que je peux donner aux populations de la Guadeloupe est de rester chez eux.

Sully Pandolf, directeur des routes de Guadeloupe

 

Au vu des nombreux points de barrages disposés ici et là, il reste difficile de se déplacer.

Région Grande-Terre : Pont de la Boucan, Montebello, Perrin, Mare-Gaillard

Région Basse-Terrie: entre Basse-Terre et Sainte-Rose, chaque commune a son barrage