En l’état actuel des connaissances on sait que le virus SARS-CoV-2 présente un potentiel neuro-invasif. Un potentiel certes limité mais parfois virulent chez certains patients. Parmi les manifestations connues les encéphalopathies, les accidents vasculaires cérébraux et une possible atteinte du système nerveux périphérique.
Si la fatigue récurrente vient d’être documentée, elle implique un dysfonctionnement des mitochondries, les organismes en charge de fournir de l’énergie aux muscles, les expressions de troubles anxieux ou dépressifs ou encore d’attentions restent eux à investiguer.
Dans sa version dite longue, on estime qu’en France, environ 2 millions de personnes continuent de souffrir de symptômes de la Covid plusieurs mois après leur contamination, les symptômes sont alors polymorphes et souvent parfois déroutants.
Au-delà de la plainte cognitive quasi omniprésente chez ces patients, les expressions cliniques suggèrent néanmoins une large participation du système nerveux. Des troubles cognitifs de type dépression, angoisses permanentes ou troubles de l’attention qui ont fait dans le passé l’objet de déni de la part des soignants et une réponse incomplète voire absente, du monde médical.
L’Académie de Médecine souligne le retard en matière de recherche sur ces cas et appelle à poursuivre les efforts de manière interdisciplinaire. Quatre recommandations sont ainsi formulées par les sages :
- Un effort de recherche coordonné pour identifier les différents mécanismes impliqués,
- Un dépistage de déficit cognitif devant une plainte cognitive,
- La recherche systématique d’un trouble dépressif et/ou anxieux,
- Une prise en charge spécialisée multidisciplinaire au sein de laquelle le médecin traitant doit jouer un rôle clé.