La caisse régionale du Crédit Agricole a été condamnée pour harcèlement moral… C’est un salarié de l’encadrement qui avait déposé plainte contre la direction en 2017. Il se disait victime de souffrance dans son travail orchestrée par ses supérieurs hiérarchiques.
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C'est une première en Guadeloupe... La Caisse régionale du Crédit Agricole vient d’être condamnée pour harcèlement moral. Patrick Mas, salarié de la banque depuis 33 ans, et membre de l’encadrement, avait porté plainte contre la direction en 2017.
En 2017, il est victime d’un malaise vagal consécutif à une surcharge de travail sans moyens adéquats et reste en congé de maladie 9 mois. A son retour, son service existe toujours mais plus son équipe. Il est rétrogradé dans l’organigramme, laissé sans aucune tâche à accomplir avec ses dossiers transmis à d’autres.
Un séminaire auquel il avait l’habitude de participer est à nouveau organisé, mais cette fois-ci, il aurait purement et simplement été écarté.
Dans le même temps, un certain nombre de primes auxquelles il a droit ne lui sont pas intégralement versées. Il pense alors que sa direction lui fait payer le prix de son engagement syndical. Après plusieurs tentatives de discussion infructueuse avec cette dernière, pour mettre un terme à cette situation et résoudre la dégradation de ses conditions de travail, il entame une procédure de harcèlement moral.
En décembre, le Conseil des Prud'hommes lui donne raison. La caisse régionale est condamnée à lui verser 10 000 euros de dommages et intérêts ainsi que certains rappels de rémunération.
Mais son cas de souffrance au travail ne serait pas isolé au sein de la banque verte, selon son avocat, Yann Peddler.
Le Crédit Agricole condamné par le conseil des Prud'hommes
Salarié depuis 33 ans au Crédit Agricole, Patrick Mas est responsable d’unité avec 3 salariés sous ses ordres. Mais l’homme avait aussi été très actif dans le mouvement de grève de 2016 en faveur du maintient des 40%.En 2017, il est victime d’un malaise vagal consécutif à une surcharge de travail sans moyens adéquats et reste en congé de maladie 9 mois. A son retour, son service existe toujours mais plus son équipe. Il est rétrogradé dans l’organigramme, laissé sans aucune tâche à accomplir avec ses dossiers transmis à d’autres.
Un séminaire auquel il avait l’habitude de participer est à nouveau organisé, mais cette fois-ci, il aurait purement et simplement été écarté.
Dans le même temps, un certain nombre de primes auxquelles il a droit ne lui sont pas intégralement versées. Il pense alors que sa direction lui fait payer le prix de son engagement syndical. Après plusieurs tentatives de discussion infructueuse avec cette dernière, pour mettre un terme à cette situation et résoudre la dégradation de ses conditions de travail, il entame une procédure de harcèlement moral.
En décembre, le Conseil des Prud'hommes lui donne raison. La caisse régionale est condamnée à lui verser 10 000 euros de dommages et intérêts ainsi que certains rappels de rémunération.
L'affaire P. Mas ne serait pas un cas isolé selon son avocat
Pour Patrick Mas, c'est une victoire pour lui, mais aussi pour tous ceux qui souffriraient au sein de l’entreprise et qui n’osent pas parler…Patrick Mas, plaignant
Yann Peddler, avocat du plaignant