La crise du coronavirus n'empêche pas la justice de suivre son cours

Le Palais de Justice de Basse-Terre
Malgré le confinement, la Justice est toujours active. Fonctionnaires, magistrats et greffiers mettent à profit le télétravail pour mettre à jour leurs dossiers. Le procureur de la République de Basse-Terre l'affirme : la Justice continue d'agir et de protéger.

Le télétravail réussit à la justice


Si le palais de justice de Basse-Terre paraît endormi, ne vous fiez pas à cette impression, pour conclure que la justice est à l'arrêt, dans l'archipel.
Confinés, magistrats, greffiers et fonctionnaires sont en télétravail et les dossiers avancent.
Jean-Luc LENNON, procureur de Basse-Terre, tient à rassurer les citoyens : les rouages de la justice fonctionnent et ses soldats instruisent, jugent et condamnent, même à distance :

Jean-Luc LENNON, procureur de Basse-Terre - la justice opérationnelle

 

Quid des violences conjugales, en ces temps de confinement ?


En confinement, la crainte était grande, dans l'Hexagone comme ici, en Guadeloupe, de voir une explosion des violences conjugales. La gendarmerie et la police sont très attentives et pour l'heure, les Guadeloupéens contraints de rester à domicile semblent plutôt pacifiques, vue l'absence de signalement, jusqu'ici.

Jean-Luc LENNON, procureur de Basse-Terre - violences conjugales

 

Des accords favorables aux détenus en fin de peine 


Peut-on parler de mansuétude ? En tout cas, la loi autorise dorénavant les détenus en fin de peine à terminer leurs obligations, chez eux, en confinement.

Jean-Luc LENNON, procureur de Basse-Terre - dispositions détenus

A noter, tout de même, que les détenus qui bénéficieront de cette disposition seront strictement contrôlés. Et si les forces de l'ordre ne les trouvent pas, la sentence pour eux sera le retour à la case prison.
 

Les grands procès se tiendront-ils ?


Plusieur procès importants étaient programmés, pour se tenir prochainement. Notamment :
  • celui dans lequel sont poursuivis Lucette MICHAUX-CHEVRY et la Communauté d'agglomération du Sud Basse-Terre, pour des faits d'escroquerie et de corruption. 
  • mais aussi celui du président de la collectivité de Saint-Martin, Daniel GIBBS et de ses deux vice-présidentes, Valérie DAMASEAU et Annick PETRUS-FERGAT, tous trois poursuivis pour soupçons de délits de favoritisme, dans le cadre de marchés publics passés, après le passage de l'ouragan Irma, en septembre 2017.
Ce dernier procès, qui devait avoir lieu le jeudi 26 mars, est reporté aux 2 et 3 juillet prochains. 
Les autres risquent de prendre le même chemin et d'être renvoyés au second semestre 2020.