Un tiers de la dette des hôpitaux reprise sur trois ans
C'est l'un des points noirs des hôpitaux publics français : la dette. En 2017, la dette des mille hôpitaux publics représentait plus de 30 milliards d'euros, soit 42,8% de leur chiffre d'affaires. Un chiffre en forte augmentation depuis le début des années 2000. Et cette dette pèse lourd dans les finances de ces établissements. Chaque année, les hôpitaux paient environ 840 millions d'euros de frais d'intérêts sur la dette.
Le gouvernement a donc promis d'alléger la note. Edouard Philippe a annoncé :
Dix milliards d'euros de dette seront repris sur trois ans, ce qui permettra de restaurer l'équilibre financier des établissements. Cette reprise de dette permettra aux hôpitaux de retrouver des moyens d'investir. (...) C'est un signe inédit de confiance de la nation."
1,5 milliard d'euros supplémentaires pour le budget des hôpitaux sur trois ans
Le gouvernement augmente les enveloppes allouées aux hôpitaux. "Nous allons augmenter le budget de l'assurance-maladie de 1,5 milliard d'euros sur les trois prochaines années pour le secteur hospitalier", a annoncé le Premier ministre. "Les tarifs hospitaliers ne baisseront pas jusqu'à la fin du quinquennat", a ajouté Edouard Philippe, permettant d'améliorer la visibilité budgétaire des établissements.
Chaque année, un objectif national des dépenses d'assurance-maladie (Ondam) est fixé par le Parlement. Un cadre qui limite l'enveloppe allouée notamment aux hôpitaux. Le gouvernement a donc annoncé que cet objectif allait être revu à la hausse. Il faut encore que le Parlement accepte cette nouvelle trajectoire budgétaire, dans les prochains jours.
Des primes d'engagement dans tous les hôpitaux
Le gouvernement veut reconnaître l'engagement des personnels hospitaliers : une prime annuelle d'environ 300 euros, qui pourrait concerner jusqu'à 600 000 professionnels, a été annoncée par la ministre de la Santé. Les hôpitaux auront ainsi "des enveloppes financières à leur main"pour "mieux reconnaître les efforts de chacun". Cette prime sera différente dans chaque établissement, mais "n'obéira pas à des critères financiers mais à la qualité de prise en soin", a indiqué Agnès Buzyn.