D'ici et ailleurs : Karine Gama, une directrice de la photographie guadeloupéenne au cœur du cinéma londonien

Avec ses célèbres cabines téléphoniques rouges et ses ponts enjambant la Tamise, Londres est l’une des capitales européennes les plus emblématiques. Située au sud de l’Angleterre, elle est la métropole la plus peuplée du Royaume-Uni et un haut lieu de la culture alternative.

Ville d’artistes et de créativité, elle entretient depuis l’époque industrielle, un lien fort avec le monde du cinéma. De nombreux talents y ont fait leur premier pas, y compris la cinéaste guadeloupéenne Karine Gama.

Installée à Londres depuis 10 ans maintenant, elle a parcouru le monde avant de poser ses valises dans la capitale britannique. "C’est une ville énorme qui agit d’une certaine façon comme un village", explique-t-elle à propos de la capitale.

De la biologie à la lumière : le début d'une carrière cinématographique

Après avoir grandi à Morne-à-l’Eau en Guadeloupe, elle fait ses classes aux Abymes avant de poursuivre sa scolarité à Paris. D’abord étudiante en biologie, elle peine à se projeter dans cette voie jusqu’à ce qu’une conseillère d’orientation lui suggère le monde de l’audiovisuel. Elle voyage ensuite à New York, en Australie, portée par sa soif d’expériences et son attrait pour sa nouvelle voie.

Spécialisée dans la lumière et les techniques d’éclairage, Karine Gama débute comme chef opératrice avant de passer derrière la caméra en tant que réalisatrice. En 2013, elle signe son premier court-métrage, Soup a pyé, une œuvre intimiste où elle replonge dans son enfance guadeloupéenne. À travers l’histoire de Man Hélène, une grand-mère qui réunit ses petits-enfants autour de ses dîners dominicaux, la cinéaste explore la mémoire et la transmission familiale.
"Le temps est horrible, mais il y a beaucoup d’opportunités" plaisante-t-elle lorsqu’on lui demande comment se passe la vie là-bas. Aujourd’hui, elle évolue au sein du géant américain Universal Pictures, où elle travaille sur plusieurs projets d’envergure, comme le prochain Jurassic Park.

Je n’arrive pas à m’ennuyer dans ce travail, il y a toujours de nouvelles rencontres.

Karine Gama

Ce qu’elle aime par-dessus tout dans son métier, c'est construire des ponts entre les imaginaires, voir un projet grandir et surtout, les rencontres avec d’autres créateurs pour donner de la couleur à toutes ses "original stories".