Claudine Maraton, la secrétaire générale de l'UTS-UGTG (Union des travailleurs de la santé, section syndicale de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe), a été interpellée, puis conduite au commissariat central de Basse-Terre, dans la matinée de ce vendredi 22 octobre 2021.
Les forces de l'ordre intervenaient pour débloquer les accès au Centre hospitalier de Basse-Terre (CHBT), où l'UTS a installé un piquet de grève, depuis plusieurs jours, dans le cadre de la lutte contre l'obligation vaccinale et le pass sanitaire.
Un affrontement a alors éclaté entre travailleurs mobilisés et gendarmes. C'est dans ce cadre que la représentante syndicale a été interpellée et menottée ; selon les témoignages, elle tentait de s'interposer, alors que l'ambiance se détériorait.
Une arrestation musclée, au regard des images qui ont circulé. Cet épisode risque d'accentuer les tensions, déja très vives, entre autorités et syndicats, autour de l'application de la loi du 5 août 2021.
Dans la foulée, l'UGTG a organisé une conférence de presse, devant le CHBT.
Les militants UTS-UGTG se sont déplacés, au cours de la matinée, devant le poste de police du chef-lieu, pour montrer leur soutien à Claudine Maraton et leur détermination. Ils étaient entourés d'un important dispositif de gendarmerie.
Sur place, Maïté Hubert M'Toumo, secrétaire générale de l'UGTG, a expliqué la montée du mouvement anti-obligation vaccinale : les suspensions de contrat des personnels non vaccinés ont bel et bien été lancées, dans les établissements de santé de l'archipel. L'UGTG dénonce le fait d'être empêchée de dire son opposition à cette mesure, considérée par le syndicat comme liberticide, mais aussi la répression dont ses membres font l'objet :
Claudine Maraton a été relâchée dans l'après-midi.