Dengue : timide baisse du nombre de cas. L'élimination des moustiques doit rester une priorité

La lutte contre la prolifération des moustiques doit être poursuivie, dans les Antilles françaises, individuellement et collectivement. L'épidémie de dengue, qui a débuté en octobre 2019, se poursuit. Près de 57.500 personnes ont contracté le virus.

Situation en Guadeloupe 

Malgré des indicateurs en baisse, depuis près de six semaines, l’épidémie de dengue, qui a débuté en octobre 2019, se poursuit, dans l’archipel guadeloupéen.
Au cours de la semaine 49, du 30 novembre au 6 décembre 2020, près de 500 cas cliniques ont été diagnostiqués. C'est moitié moins qu'il y a trois mois.
Les valeurs restent néanmoins très élevées par rapport au seuil saisonnier, relativise santé Publique France, en charge de la surveillance de la dengue, dans nos territoires.

Le sérotype circulant majoritairement reste le sérotype DENV-2, avec une co-circulation du sérotype DENV-1 et, plus récemment, identifié du séroytpe DENV-3.

En Grande-Terre, les communes de Saint-François et du Gosier restent très impactées par la circulation virale.
En Basse-Terre, la commune de Petit Bourg présente toujours le taux d’incidence le plus élevé de Guadeloupe. Viennent ensuite les communes de Vieux habitants et de Terre-de-Haut.
Trois communes avec médecin sentinelle ne rapportent aucun cas clinique de dengue, au cours des quatre dernières semaines : Pointe Noire, La Désirade et Saint-Louis.
(Voir illustration)

Depuis le début de l'épidémie, un décès, évalué par les cliniciens du CHBT comme étant directement lié à la dengue, a été enregistré en septembre dernier, ainsi qu’un cas grave, hospitalisé en réanimation du CHU de Guadeloupe, début novembre.

La Guadeloupe reste placée en Phase 4, niveau 1, du PSAGE (Programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies) dengue : "épidémie confirmée".

Les investigations épidémiologiques et les actions de lutte antivectorielle se poursuivent.
 

Situation à Saint-Martin

Le nombre hebdomadaire de cas cliniquement évocateurs de dengue, vus en consultation médicale, est relativement stable, depuis le mois d’août, à Saint-Martin. Mais il demeure élevé.

Trois foyers épidémiques ont été identifiés : dans les quartiers de Concordia, de la Baie orientale et de Cul-de-sac.

Depuis le début de l’épidémie, un cas grave de dengue (DENV-1) a été notifié à Saint-Martin, en février 2020, par le service de réanimation du CHU de Guadeloupe. Cette personne est décédée et les cliniciens ont évalué que son décès était directement lié à la dengue.

L’épidémie se poursuit et le sérotype DENV-1 est majoritaire.

Saint-Martin est placée en Phase 3, du PSAGE : "épidémie confirmée".
 

Situation à Saint-Barthélemy

La dengue continue de circuler activement, avec des indicateurs de surveillance qui se maintiennent à des niveaux élevés, à Saint-Barthélemy : une trentaine de cas sont enregistrés chaque semaine.

Le sérotype DENV-1 circule majoritairement.

Saint-Barthélemy est placée en Phase 3, du PSAGE : "épidémie confirmée".
 

Situation en Martinique

En Martinique, les indicateurs de surveillance des dernières semaines témoignent d’un ralentissement très significatif de la circulation virale de la dengue. Pour autant, le nombre hebdomadaire estimé de cas cliniquement évocateurs dépasse encore les valeurs des seuils épidémiques. La Martinique reste donc placée en Phase 4, niveau 1, du PSAGE dengue : "épidémie confirmée".
 
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