Des herbicides, insecticides, fongicides et nématicides qui continuent de polluer les sols antillais

Exploitation agricole où la production est garantie sans produits phytosanitaires
Les cancers de la prostate liés à l’exposition au chlordécone, pesticide largement utilisé dans les bananeraies de 1972 à 1993, sont désormais reconnus comme maladie professionnelle. Mais malgré le scandale du chlordécone, l’utilisation d’autres pesticides reste importante

37 molécules ont été détectées dont plus de la moitié correspondent à des pesticides désormais interdits et qui ne sont plus utilisés mais qui persistent dans l’environnement

Dans les sols antillais on trouve l’herbicide le Glyphosate, des insecticides comme le chlordécone, des fongicides et nématicides selon l’etude "ChlEauTerre". Et ce n’est pas sans danger car leurs interactions peuvent renforcer les effets nocifs…

En février 2021, une étude associant notamment le CNRS et le CIRAD a montré que l'herbicide controversé "Glyphosate", très utilisé aux Antilles en raison de son coût réduit, a provoqué une augmentation de l’érosion du sol, libérant ainsi du chlordécone stocké dans les sols des champs pollués.

Le glyphosate, phytosanitaire le plus vendu en France et classé comme cancérogène propable pour l’homme, n’est toujours pas interdit et ne le sera pas visiblement avant 2023. De quoi inquiéter …

En 2017, la Guadeloupe figurait dans le Top 10 des départements français qui utilisaient le plus de glyphosate. Selon une étude publiée en 2018 par l’association "Générations futures", les chiffres tendent à diminuer depuis 2019.

Si la population est généralement moins exposée aux pesticides, il n’en demeure pas moins que certaines substances pourtant interdites conduisent encore à des expositions non négligeables selon Santé Publique France.
Au quotidien, à domicile, l’usage de pesticides est une réalité chez nous.

Selon un rapport de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, l'ANSES, en date de juin 2021, 94, 8% des ménages guadeloupéens ont utilisé des pesticides au moins une fois dans l’année.
- Les produits sous forme d’aérosol ou de sprays sont les plus fréquemment employés.
- Près de 24% des produits sont stockés chez les ménages guadeloupéens…
- Près de 80% des produits non utilisés et périmés sont jetés à la poubelle au lieu d’être apportés en déchetterie

Au regard de ces résultats, l’ANSES rappelle les recommandations d'usage :

- Lire les précaution d’emploi et les respecter
- Déposer en déchetterie les produits stockés
- Respecter les conditions de conservation et d’utilisation