Au lendemain de la journée de prévention du suicide, cette étude est plutôt surprenante. Elle démontre que plus il fait chaud, plus le risque de suicide augmente…
Une information peu anodine dans un pays comme la Guadeloupe où la température est régulièrement autour de 30 degrés.
Pour les chercheurs de l’Inserm et du centre épidémiologique des causes médicales de décès, ce facteur de risque est à prendre en compte dans la prévention du suicide.
20 degrés est la température où le taux de mortalité est le plus bas. En dessous et surtout au-dessus le risque de suicide augmente, précisément de 6% par degré supplémentaire.
En cause, très certainement, selon les chercheurs, la sérotonine…. Les niveaux de ce neuro transmetteur dans le corps ont tendance à baisser en cas de température élevée, ce qui pourrait lever l’inhibition du passage à l’acte.
Autre piste évoquée, plus sociale celle-la, plus il fait chaud, moins les gens se côtoient, la réduction des interactions peut donc également avoir un rôle dans cette augmentation du risque selon les spécialistes. Pour en arriver à de telles conclusions, ils ont passé au crible une période de 50 années, de 1968 à 2016, qu’ils ont recoupé avec la base de données du centre épidémiologique des causes médicales de décès.
Au final, la chaleur jouerait donc sur le suicide, mais également sur 3 autres affections du système nerveux : les troubles mentaux et comportementaux, les maladies de ce système nerveux et celles de la sphère cérébro vasculaire.