Le monde médical s’est retrouvé à Sint-Maarten, du 8 au 11 mars 2019, pour une conférence internationale sur la médecine des désastres et la résilience post-cyclonique. Quel bilan tirer de ce premier rendez-vous – qui se voudra annuel – et auquel la Guadeloupe était représentée ?
Les désastres évoqués lors de la première « Conférence internationale sur la médecine des désastres et la résilience post-cyclonique », organisée par l'Université américaine de l'école de médecine des Caraïbes (AUC) de Sint-Maarten, du vendredi 8 au lundi 11 mars 2019, sont de plusieurs natures : le terme englobe tous les évènements dommageables brutaux, d’origine naturelle ou humaine.
La Guadeloupe et les îles du Nord en ont été victimes à maintes reprises ; citons par exemple l’incendie du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes, le 28 novembre 2017, ou encore les récurrents phénomènes naturels (cyclones, séismes, inondations, mouvements de terrain, tsunamis et éruptions volcaniques) dont les ouragans Irma et Maria de septembre 2017 sont parmi les plus marquants, du fait de leur puissance et de l’ampleur des dégâts provoqués, y compris dans le reste de la Caraïbe.
Un tel rendez-vous, propice à l’échange, s’avère bien utile.
Les professionnels de santé ont, en effet, beaucoup à apprendre les uns des autres, quant à leurs approches respectives des désastres.
Quant au contexte, il est clair : selon nombre d’études scientifiques, les seuls phénomènes naturels tendent à s’intensifier, en puissance, plus qu’en nombre, partout sur la planète.
Or, dès lors qu’un pays est sinistré, la communauté internationale est immédiatement mobilisée.
Autant, donc, en matière de sécurité sanitaire, prévoir les choses en amont, communément.
C’est ainsi que l’idée de mutualiser les moyens a émergé.
Dans notre bassin, un « Centre caribéen de médecine du désastre » a été mis en place, après le passage de l’ouragan Irma, sous l’égide de l’école de médecine de l’université américaine et d’autres grandes universités (dont Harvard) et des institutions.
La Guadeloupe pourrait prochainement y prendre part.
Enfin, pour ce qui est des pathologies, si les professionnels prennent systématiquement en charge les patients présentant des blessures physiques, les symptômes psychologiques et/ou psychiatriques (comme le syndrome post-traumatique, ou la dépression) sont trop souvent ignorés, parfois par les malades eux-mêmes. Or, selon une étude menée à Porto-Rico, seize fois plus de suicides ont été enregistrés, sur l’île, depuis le passage d’Irma (encore elle !).
Autres risques post-désastres à prendre en compte : les potentielles contaminations bactériologiques.
Une réalité plurielle qui pousse les médecins des structures hospitalières, des cliniques, mais aussi les praticiens libéraux, à se préparer aux enjeux du futur.
Entretien « Alerte Guadeloupe », avec le Docteur Mehdi-Lionel SOCRIER CHATHUANT, Médecin généraliste, victimologue expert (réparation juridique du dommage corporel) et formateur en anglais médical.
La Guadeloupe et les îles du Nord en ont été victimes à maintes reprises ; citons par exemple l’incendie du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes, le 28 novembre 2017, ou encore les récurrents phénomènes naturels (cyclones, séismes, inondations, mouvements de terrain, tsunamis et éruptions volcaniques) dont les ouragans Irma et Maria de septembre 2017 sont parmi les plus marquants, du fait de leur puissance et de l’ampleur des dégâts provoqués, y compris dans le reste de la Caraïbe.
Un tel rendez-vous, propice à l’échange, s’avère bien utile.
Les professionnels de santé ont, en effet, beaucoup à apprendre les uns des autres, quant à leurs approches respectives des désastres.
Quant au contexte, il est clair : selon nombre d’études scientifiques, les seuls phénomènes naturels tendent à s’intensifier, en puissance, plus qu’en nombre, partout sur la planète.
Or, dès lors qu’un pays est sinistré, la communauté internationale est immédiatement mobilisée.
Autant, donc, en matière de sécurité sanitaire, prévoir les choses en amont, communément.
C’est ainsi que l’idée de mutualiser les moyens a émergé.
Dans notre bassin, un « Centre caribéen de médecine du désastre » a été mis en place, après le passage de l’ouragan Irma, sous l’égide de l’école de médecine de l’université américaine et d’autres grandes universités (dont Harvard) et des institutions.
La Guadeloupe pourrait prochainement y prendre part.
Enfin, pour ce qui est des pathologies, si les professionnels prennent systématiquement en charge les patients présentant des blessures physiques, les symptômes psychologiques et/ou psychiatriques (comme le syndrome post-traumatique, ou la dépression) sont trop souvent ignorés, parfois par les malades eux-mêmes. Or, selon une étude menée à Porto-Rico, seize fois plus de suicides ont été enregistrés, sur l’île, depuis le passage d’Irma (encore elle !).
Autres risques post-désastres à prendre en compte : les potentielles contaminations bactériologiques.
Une réalité plurielle qui pousse les médecins des structures hospitalières, des cliniques, mais aussi les praticiens libéraux, à se préparer aux enjeux du futur.
Entretien « Alerte Guadeloupe », avec le Docteur Mehdi-Lionel SOCRIER CHATHUANT, Médecin généraliste, victimologue expert (réparation juridique du dommage corporel) et formateur en anglais médical.
Interview
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